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Développement Industriel : Le Mali maintient le bon cap, malgré des contraintes !

Placé sous la présidence de la République Ibrahim Boubacar Keïta, le salon made in Mali, organisé en marge des Journées de l’Industrialisation de l’Afrique (JIA), s’est tenu du 28 novembre au 1er décembre au Parc des expositions de Bamako.  Pour cette édition, le thème retenu etait : « la problématique et les perspectives des zones industrielles ». La cérémonie d’ouverture du salon a enregistrée la présence du Premier Ministre, des membres du Gouvernement, des présidents d’Institutions de la République et des diplomates accrédités auprès du Mali.

Dans son intervention, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Youssouf Bathily, dira que la promotion de l’emploi des jeunes n’est pas possible sans envisager au préalable un développement économique équilibré et soutenu par une industrialisation qui est la voie la plus appropriée pour créer de la richesse et des emplois durables.

Selon lui, l’industrie du Mali est parmi l’une des plus faibles des pays de la zone UEMOA, une réalité dont les maux ont été diagnostiqués et les difficultés démontrées. D’après lui, cette faiblesse est liée entre autres, à l’accès au financement, le coût élevé de emprunts, l’indisponibilité des zones industrielles aménagées, le coût d’acquisition des espaces très élevé des zones industrielles, le coût élevé des facteurs de production, l’insuffisance notoire de main d’œuvre qualifiée.

« Pour surmonter ces contraintes et soutenir les actions du Gouvernement, la CCIM envisage un partenariat avec AZI-SA afin de trouver de meilleures conditions d’accès aux parcelles aménagées des zones industrielle », a – t- il soutenu.

De son côté, pour le président de l’Organisation Patronale des Industriels, Cyril Achkar, l’industrialisation constitue le chemin du développement pour l’Afrique en particulier, pour le Mali. « La situation industrielle du Mali fait ressortir un produit intérieur brut de la manufacture à 6% contre 11% la moyenne des pays de l’UEMOA, 15% pour le Sénégal 19% pour la Côte d’Ivoire » a – t – il déclaré.

Selon lui, le Mali a un petit taux d’industrialisation avec seulement 6% de son PIB. Par contre, il dira qu’il existe beaucoup de réformes afin de faire du secteur industriel malien le levier du développement. «Il nous faut une politique orientée vers la mise en place de grandes unités de production, capables de tirer le reste de l’économie et son écosystème » a-t-il déclaré.

Pour atteindre cet objectif, il a recommandé une politique basée sur le partenariat public privé et des partenaires techniques et financiers.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ag Erlaf, a souligné que l’industrie malienne est confrontée à certaines difficultés, notamment l’absence des zones industrielles, souvent liées à leur inadaptation avec l’industrialisation moderne, le coût de l’électricité qui rend improductif l’industrie et la mauvaise qualité de la production, surtout la faible articulation entre l’industrie et les autres secteurs de l’économie.

Selon le ministre Ag Erlaf, sous l’impulsion du président de la République, la politique de développement industriel a été réorientée vers l’articulation de créer entre l’agriculture et l’industrie dans la perspective de transformation des produits locaux par l’implantation dans les zones de production agricole de nouvelles unités industrielles. « Malgré tous nos efforts, nous demeurons aujourd’hui un pays en guerre, un pays qui aurait dû se consacrer, s’il n’était pas en guerre, sur son industrie » a-t-il fait savoir.

Selon toujours le chef du département de l’Industrie et du Commerce, durant ces huit dernières années, le Mali a doublé son nombre d’unités industrielles. Aussi, il a signalé que la contribution de l’industrie à la formation du PIB est de 11, 9% contre 12% en 2018. « Nous pouvons faire mieux et nous ferons mieux » a-t-il promis.

Par ailleurs, le ministre Ag Erlaf a rassuré que tout sera mis en place pour que les zones industrielles ne soient la proie des spéculateurs fonciers et d’autres prédateurs.

Par Jean Joseph Konaté

Source: Le Sursaut

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