Le processus de désignation du Premier ministre de Transition n’a pas été si facile. Bien au contraire. Il a suscité, énormément, de remous et à Kati et au sein de la classe politique. Naturellement, le M5-RFP n’a pas été épargné par cette frénésie ou «Premier-ministre mania».
Quasiment, tous les membres de son comité stratégique voulaient diriger notre gouvernement de Transition. Le débat fut houleux, nous a-t-on rapporté. Premier couac ou première dissonance : aucun consensus autour d’une liste commune de CV. Autre désaccord : le choix du lieu de dépôt des CV et l’opportunité même de le faire.
On a décidé, finalement, pour résoudre le premier point que chaque regroupement s’occupe de «ses dossiers». Ainsi, face aux nombreuses ambitions qui s’exprimaient, au sein du regroupement EMK, on a fait simple : seul le coordinateur Cheick Oumar Sissoko enverra son CV.
Au FSD, c’était plutôt compliqué. Une tendance menée par Choguel Kokalla Maïga, elle, souhaitait que le regroupement ne postule même pas et n’envoie pas de CV, surtout pas à Kati, «puisqu’un président de Transition est nommé, c’est à lui que les documents devraient être adressés».
L’autre tendance, dirigée, elle, par Me Mountaga Tall, ne l’entendait pas de cette oreille. Pour ses partisans, pas question de laisser les autres, seuls, convoiter la Primature. Ils collectèrent les CV des intéressés et les amenèrent à Kati.
Pour ce qui concerne la CMAS, on a été surpris et, en même temps, inquiets pour notre pays, que son coordinateur, un certain Kaou Djim, puisse penser occuper une telle fonction au Mali.
Moussa Touré
Source : Nouvelle Libération