L’armée malienne poursuivait mercredi une opération de sécurisation lancée cette semaine dans plusieurs régions, notamment dans le Nord, marquée par « des patrouilles d’envergure » qui ont conduit à plusieurs interpellations, a affirmé à l’AFP son porte-parole.
Ce porte-parole, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, a toutefois démenti tout accrochage avec la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rapporté par certains médias étrangers.
« Nos troupes mènent depuis lundi des patrouilles militaires d’envergure sur le terrain dans le cadre de la sécurisation des biens et des populations », ces opérations « se poursuivent et se poursuivront jusqu’à nouvel ordre à certains endroits », a déclaré le lieutenant-colonel Maïga, chef de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa).
Il n’a pas identifié les localités concernées, indiquant simplement que « ces patrouilles concernent notamment le nord du Mali », vaste zone ayant été occupée pendant plusieurs mois en 2012 par plusieurs groupes armés, incluant des jihadistes qui ont été chassés à compter de janvier 2013 par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours.
Dans ces zones, « des hommes armés troublent le sommeil des populations », et lors des opérations de sécurisation, « des explosifs ont été découverts et des personnes interpellées », a-t-il ajouté, sans plus de détails.
Interrogé sur un éventuel accrochage avec le MNLA dont ont fait état certains médias, le lieutenant-colonel a répondu: « Nous n’avons eu aucun accrochage avec le MNLA ».
Jointe depuis Bamako, une source militaire malienne basée à Gao (nord-est), où l’armée a son quartier général pour ces opérations, a indiqué qu’une vingtaine de personnes interpellées lors des patrouilles étaient détenues mercredi dans cette ville, la plus grande du Nord. « Des armes ont été également saisies chez des civils qui n’avaient pas le droit d’en porter », a affirmé cette source, sans plus de détails.
Allié à divers groupes armés dont des jihadistes, le MNLA a lancé en janvier 2012 des attaques contre l’armée dans le nord du Mali, offensive suivie d’un coup d’Etat militaire qui a précipité la chute de ces vastes zones aux mains des groupes armés.
Les jihadistes ont fini par évincer du terrain leurs ex-alliés touareg et ont occupé le Nord, avant d’en être chassés par l’intervention militaire franco-africaine.
La rébellion touareg et l’occupation jihadiste ont exacerbé les tensions entre les différentes communautés, Touareg et Arabes étant souvent assimilés par certains à des rebelles et jihadistes.
AFP
Source: TV5Monde