Au Mali, le premier forum Russie-Afrique sur l’éducation s’est tenu fin mai à Bamako. Il s’agissait pour les organisateurs de cette rencontre de renforcer la coopération entre Moscou et les pays africains, et le Mali plus particulièrement, dans le domaine de l’enseignement supérieur, à travers des possibilités pour les étudiants maliens de continuer leurs études en Russie.
Selon le ministère russe de la Science et de l’Enseignement supérieur, environ 34.000 étudiants maliens ont reçu une éducation en Russie au cours de l’année 2023. Ceux-ci suivent sur place des formations dans les professions médicales, techniques ou encore humanitaires.
“Pas de barrière linguistique”
Selon Simon Aziati, président directeur général de Scolaris Finance, initiateur du forum Russie-Afrique sur l’éducation, l’apprentissage de la langue russe est inclus dans le programme des étudiants africains.
Il estime qu’“il n’y a jamais de barrière linguistique, parce que même si tu veux aller étudier à Londres, tu vas étudier l’anglais. Du coup, ceux qui veulent aller étudier en Russie ont une première année d’études en langue russe pour s’adapter. Il n’y a donc pas de barrière linguistique.”
Toujours d’après Simon Aziati, les universités russes offrent des formations de qualité ouvertes à tous, avec des diplômes largement reconnus dans le monde.
Reconnaissance des diplômes
Chaka Sangaré, étudiant en licence 2 à l’université de Bamako, se dit pour sa part intéressé par les offres des quatre universités russes présentes lors du forum russo-africain sur l’éducation. Le jeune homme avait déjà tenté de décrocher une bourse il y a quelques mois afin de poursuivre ses études universitaires en Russie.
Selon lui, la traduction de certains documents essentiels permettant aux étudiants de postuler aux différentes offres de bourses constitue toutefois un véritable casse-tête compte tenu, selon lui, de la lourdeur administrative.
Pour l’étudiant, “il y a l’inscription sur le site Education in Russia. Mais avant d’arriver à cette étape, pour légaliser nos diplômes au niveau de l’enseignement supérieur, souvent c’est compliqué. Les agents de l’Etat chargés de traduire ces diplômes sont en nombre très réduit pour faire face à la demande qui est forte. Ce qui fait qu’on traîne là-bas, on traîne”.
Moscou a augmenté à 290 le nombre de bourses offertes aux étudiants maliens pour la prochaine année universitaire, 2024-2025, contre 35 en 2022-2023, pour des formations en licence, master et doctorat, dans plusieurs spécialités.
Source : DW