Après des vérifications scrupuleuses, le média américain a envoyé l’une de ses équipes sur place. Une fois à Tripoli, les journalistes apprennent qu’une à deux ventes aux enchères se tiennent dans ces parages tous les mois. Cherchant à assister à l’une d’entre elles, ils sortent de la capitale. A l’arrière d’une maison de banlieue, dans le jardin, ils voient douze Nigérians, des hommes que leurs geôliers appellent “la marchandise”, être achetés en très peu de temps. “Je ne sais pas quoi dire, franchement. C’est la chose la plus incroyable que j’ai jamais vue”, dit la reporter devant la caméra.
Les autorités libyennes ont “entendu des rumeurs”
L’étape suivante les amène dans un centre de détention de migrants à Tripoli. Là, ils rencontrent un ancien esclave, baptisé Victory: “Oui, j’ai été venu alors que je venais ici. (…) La personne venue m’acheter, leur a donné l’argent. Et ils m’ont amené à la maison. Ce n’était même pas beaucoup d’argent”, confie ce dernier.
D’autres migrants racontent des histoires similaires. “Ils vous font travailler de force et ils vous battent”, dit l’un d’entre eux, mimant des coups de pied. Un officiel libyen, interrogé en octobre à propos des ventes d’esclaves par les journalistes, répond simplement: “On entend des rumeurs mais rien de si visible ne se passe devant nous”. CNN a envoyé ses vidéos aux autorités libyennes, qui ont assuré qu’elles allaient ouvrir une enquête.
Robin Verner
Source: BFMTV