Le nouveau parlement malien ne doit perdre de vue sa mission première, qui est de contrôler l’action gouvernementale.
Ils ont 5 ans pour offrir un meilleur visage au Mali, loin des tensions politiques et de la pauvreté, de l’insécurité, du Covid-19, de la grève des enseignants qui assaillent les Maliens. « Ils », ce sont les 147 députés élus lors des législatives du 19 avril 2020. Ils entament leur mandat dans un climat politique assez tendu. Les députés, pour les quelques-uns qu’on a rencontré, veulent, dans leur grande majorité, se tourner vers l’intérêt de la population.
Pour cette législature, les députés doivent avoir à l’esprit, qu’il est temps de tourner le dos à la politique politicienne et faire face aux défis de développement. Inutile de leur rappeler que le gros problème du Mali, c’est la meilleure redistribution des richesses.
Un autre défi pour les élus du peuple dans un contexte de crise, de pauvreté et d’insécurité c’est de faire en sorte que tous les travaux puissent prendre en compte les spécificités de chaque catégorie de population, pour qu’ils puissent les inclure dans le cadre de développement durable, réel, concret, pratique et pragmatique. Chaque député doit avoir à l’esprit qu’il est un député du peuple et que seul l’intérêt du peuple doit être en ligne de mire.
La législature dernière a voté des centaines de projets de lois autrement dit des lois venues du gouvernement. Les députés doivent révolutionner cela, afin qu’ils puissent proposer des lois qui viennent des aspirations profondes du peuple malien. Malgré son penchant pour des initiatives en faveur de la population, le nouveau parlement malien ne perd pas de vue sa mission première, qui est de contrôler l’action gouvernementale.
Mohamed Keita
Arc en Ciel