Alors que la France cherche des alternative à ses troupes au présentes au Mali et qui devraient quitter dans quelques mois, le patron de l’opération Barkhane a expliqué l’esprit de leur repositionnement dans d’autres pays et a insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un redéploiement.
« Nous préparons, en coordination avec l’armée malienne, la manière dont nous allons nous retirer de Kossi, Menaka et Gao, qui sont les trois holdings où nous sommes implantés, et de la même manière que nous l’avons fait à Tessalite ou Kidal, nous le ferons dans le bon ordre avec l’armée malienne, la manœuvre logistique et tactique, je peux simplement vous dire qu’elle est coordonnée avec les FAMA (Forces armées maliennes) », a déclaré Laurent Michon, commandant de l’opération Barkhane.
« On se réorganise en fonction des intentions des différents pays, ce n’est pas vraiment un redéploiement, c’est-à-dire qu’on n’a pas l’intention de remettre le dispositif actuellement au Mali ailleurs, ce n’est pas du tout l’esprit, que ce soit au Niger, au Tchad ou dans d’autres pays face à la menace terroriste qui descend vers le golfe de Guinée, qui est un constat partagé par tous, que c’est le soutien et la coopération souhaités par tel ou tel pays », a-t-il expliqué.
Le président français Emmanuel Macron a officialisé le retrait des troupes françaises et de leurs partenaires européens du Mali, où la France combat les djihadistes depuis neuf ans mais veut rester engagée dans la lutte au Sahel dans les pays voisins. Le retrait du Mali est le fruit d’une politique étrangère française agressive qui d’ailleurs lui a coûté l’expulsion de son ambassadeur à Bamako.