C’est vrai le 22 septembre 2010 où à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance on a vu défiler nos braves troupes avant de les voir se défiler un peu plus d’un an plus tard dans le septentrion. Mais hier ceux qui ont paradé devant le nouveau président ému, n’ont pas de bedaine. Ils sont véloces et motivés.
D’ailleurs toute la journée, les radios ont passé des chants épiques à la gloire de nos garçons. Armee Mali ni maa te filan yé ou l’armée malienne est inégalable en valeur. Jugu mina ka kan kari ( prendre l’ennemi et lui briser le cou), Saa ka fis aboli ye (Mieux vaut mourir que de fuir). Nos artistes ont sorti le grand jeu et les grandes références à Babemba, Da Monzon, Samanyana Bassi, Samory et autres Soundiata Kéita. A propos de celui-ci, je pense que le Mali doit intenter un procès contre le méchant chercheur Sénégalais qui tente de démontrer que notre héros mythique n’a jamais marché. « Eskélérose en palaque » (sclérose en plaques) comme il dit dans son accent wolof, ça ne pardonne pas. « Personne ne peut marcher avec ça, et mon ekcipozé (exposé) va vous le prouwer (prouver) ». En tout cas, moi j’aurais pu me mêler de ça avant le 4 septembre dernier. Mais depuis, je ne veux rien savoir. Soundiata a bien existé. Il s’est appuyé sur une tige de pommier de cannelle et a traversé toute la ville sous les yeux jaloux de ses marâtres avant de mettre le monde à ses pieds. Qui est fou ?
Adam Thiam
Source: Lerepublicainmali