Deux villages ont été attaqués le 15 janvier par des hommes armés apparentés à l’État islamique dans le Grand Sahara, qui ont exécuté des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad et des civils parmi lesquels ils ont ciblé exclusivement des membres de la communauté daoussak.
« Des hommes armés ont attaqué le 15 janvier les villages de Taghatert et Inekar-Ouest, respectivement à 40 et 45 km de Ménaka, où se trouve un léger poste de sécurité du MSA », peut-on lire dans un communiqué de presse paru ce 16 janvier et signé par Mohamed Ag Albachar, l’un des porte-paroles du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA).
Selon une source sécuritaire malienne, « plusieurs combattants visiblement apparentés [au mouvement djihadiste] sont arrivés vers 16 heures sur des motos et ont attaqué le village de Inekar-Ouest. Ils ont réussi à tuer les 7 combattants du MSA qui tenaient un check-point à l’entrée du village avant de rentrer dans les campements touareg et d’exécuter 18 civils, tous de la fraction daoussak ». Les assaillants se sont dirigés ensuite vers Taghatert, un autre village situé à une dizaine de kilomètres d’Inekar-Ouest, où ils ont abattu trois combattants du MSA et neuf civils. « Ils ont choisi leurs victimes parmi les Daoussak, en épargnant les membres de la communauté iboghilitane », précise la même source.
Cette attaque intervient alors que Moussa Ag Acharatoumane, le chef du MSA lui-même menacé par les djihadistes à plusieurs reprises, était en réunion avec les chefs des fractions touareg près de la frontière.
Depuis 2018, les attaques contre des civils ont augmenté dans cette région frontalière du Niger. La mission de l’ONU au Mali a documenté une centaine de cas de violations des droits de l’homme en 2018 dans cette région.
Source: perspectivesmed