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Dabala, dans le cercle de Sadiola : Pour transport de déchets dangereux, le dossier de la société LANA-SA se trouve devant la justice

LANA SA est une société soudanaise qui s’est, depuis février 2019, installée à Dabala, dans le cercle de Sadiola, région de Kayes. Représentée au Mali par Moussa Diarra, cette société avait, au début, signé une convention avec le département chargé des mines pour l’installation d’une usine de traitement des déchets miniers à Dabala. La société, sachant bien que son activité est prohibée a, par violation des clauses contractuelles, vite contourné les différents ministères ainsi que les autorités chargées de la question pour se livrer à ses activités d’usage et de transport des produits toxiques. Ce qui fait que le dossier de la société se trouve devant la justice aujourd’hui.

 

Partant des données d’une source sûre, tout est parti de la signature d’une convention entre le ministère des Mines et la société LANA-SA. Une convention en vertu de laquelle, LANA-SA devrait, suite au remplissage de certaines conditions, être permise d’entreprendre ses travaux miniers à Dabala, dans le cercle de Sadiola, région de Kayes. « Après la signature de cette convention avec le ministère des Mines, la société devrait aussi obtenir le permis d’exploitation de son activité. Sachant bien que le but réel est interdit, puisqu’il s’agit pour LANA-Sa d’’exploitation des déchets toxiques, la société a décidé de contourner le ministère des Mines en commençant son travail à Sadiola », nous confie la source qui poursuit en ces termes : « Le maire principal de Sadiola, Toumani Dembélé, une fois saisi, leur (société) a demandé d’exhiber le permis donnant l’autorisation à la société de commencer son travail. Elle n’avait pas ce document provenant du département chargé de la question. De ce fait, le maire leur a demandé d’arrêter le travail ».Suivant les propos de notre source, la société canadienne n’a, sachant bien qu’elle bénéficie de l’appui d’un complice qui se trouve dans un département de tutelle, pas obtempéré la décision du maire. Par conséquent, elle continuait de travailler à Sadiola en transgressant les normes prévues dans le secteur minier au Mali. « Quand le maire a fait un écrit, ils ont arrêté, peu de temps après, ils ont repris le travail », nous confirme la même source. Puis d’ajouter : « Après avoir appris l’annonce, le ministre des Mines a fait une décision pour demander à la société d’arrêter. Malgré cela, LANA-Sa continuait à travailler ». Entre temps, nous expose-t-elle, le département de mine a envoyé une délégation composée de ses représentants, ceux du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, de l’Industrie ; et des géologues. Une fois sur le terrain, la délégation a constaté que la société avait « carrément » violé les lois. D’après notre source, la délégation composée de quatre départements a alors demandé à la société de plier ses bagages. « Un mois après le départ de celle-ci, la société a saisi le gouverneur de Kayes en lui demandant l’autorisation de transporter ses déchets toxiques sur les sites d’orpaillages. Sans preuve, ils (responsables de la société) ont énoncé que le gouverneur leur avait donné une autorisation verbale de faire le transport desdits déchets », soutient notre source. Vu que le maire avait interdit l’exercice de l’activité sur sa sphère, la sous-préfecture de Sadiola a alors saisi les gendarmes pour qu’ils obligent Moussa Diarra et son personnel à arrêter les travaux en cours. Pour donc empêcher cela, le représentant Diarra disait que sa décision de transport de déchets vient d’en haut. D’où l’implication du troisième adjoint au maire de Sadiola, M. Maiga. De la sorte, nous confient les données, M. Maiga a porté plainte au tribunal de grande instance de Kayes contre la société LANA-SA pour « transport des déchets dangereux ». Contacté, l’adjoint au maire confirme l’information et précise que le procureur a instruit aux gendarmes de mener une enquête sur lesdits déchets. Ce dernier corrobore que deux jours après l’enquête des gendarmes, onze vaches ont pu être trouvées mortes suite à la consommation des eaux polluées par les déchets de mines transportés par cette société canadienne. Là où nous sommes, l’affaire se trouve devant la justice kayésienne.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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