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Daba Diawara, président du PIDS : « Nous ne voyons pas l’urgence des élections municipales et régionales »

Lors de sa rencontre avec la presse samedi dernier, le président du Parti de l’Indépendance, de la Démocratie et la Solidarité (PIDS), Daba Diawara a rejeté la date du 25 octobre prochain prévue pour les élections communales et régionales.  « Nous ne voyons pas l’urgence d’aller à ces élections car la mise en œuvre de l’accord de paix imposera d’autres élections », a-t-il prévenu. C’était le samedi 22 août dernier au siège du parti à l’hippodrome en présence de plusieurs cadres du parti, du 2ème vice-président de l’URD Ibrahima N’diaye et de Djibril Tangara, président de la FCD (Force Citoyenne et Démocratique),  tous de l’opposition.

D’entrée de jeu, Daba Diawara a indiqué que cette conférence de presse pour laquelle les militants avaient massivement fait le déplacement marque le début des activités du parti pour les élections communales et régionales à venir.

Commémoration du 22 août 1967

En bon héritier du père de l’indépendance du Mali feu Modibo Keita,  Daba Diawara a expliqué que le choix du 22 août pour cette  activité n’est pas fortuit. Selon lui, cette date a été oublié par les Maliens alors que c’est date symbolique pour la  jeune République du Mali en 1967. Car, elle marque le déclenchement de la révolution active dont l’objectif était de ramener l’Union Soudanaise RDA aux valeurs qui l’ont fondé à savoir la rigueur dans le travail, l’intégrité morale, le respect du bien public, l’amour e la patrie, le sens de l’honneur, la dignité et le don de soi.

Après avoir dénoncé les scandales que l’actuel régime a connus, le président du PIDS a réitéré l’appartenance de son parti à l’opposition républicaine et démocratique. Ce qui, selon lui, se passe par des critiques objectives de l’action gouvernementale.

Minusma, un mandat inadapté

Actualité oblige, Daba Diawara s’est prononcé sur la présence des forces étrangères au Mali dont la Minusma.

Selon lui, le mandat actuel des forces étrangères qui se résume au maintien de la paix au Mali est inadapté et doit être revu. Même refrain pour le secrétaire général du parti, Sory Dembélé qui estime que leur présence prolongée constitue un indicateur négatif et économiquement non lucratif pour les gros investisseurs qui préfèrent ne pas prendre de risque.

Daba Diawara a dénoncé la mise en place d’une zone de sécurité autour de Kidal. Avant d’expliquer que cela est la preuve que le Mali est en train de perdre son intégrité territoriale.

« Si la Minusma décide d’établir un cordon de sécurité autour de Bamako, cela se fera, si elle décide que personne ne se rendra à Ségou, cela se fera », regrette-t-il. Avant d’appeler à un sursaut national comme ce fut le cas le 22 aout 1967 sous Modibo Keita.

Pas d’urgence pour les élections communales et régionales

Le président du PIDS n’a pas manqué de se prononcer par rapport aux élections communales et régionales à venir et dont la date a été fixée au 25 octobre par le gouvernement.

« Nous ne voyons l’urgence des élections communales et régionales », a-t-il dit. Car selon lui, l’urgence est le retour de la paix.

« Le gouvernement s’acharne à organiser les élections le 25 octobre prochain alors que la mise en œuvre de l’accord imposera d’autres élections » assure-t-il.

Sur le sujet, le secrétaire général ajoutera que le gouvernement ne tient pas compte de certaines dispositions de l’accord qui prévoient des reformes au cours de la période intérimaire pouvant aller de dix huit  mois (18 mois) à vingt et quatre mois (24 mois).

« Il est plutôt pertinent de réfléchir à d’autre alternative à la poursuite du mandat des élus communaux et à la perspective des délégations spéciales. Dans tous les cas de figure, la mise en œuvre de l’accord va nous imposer de nouvelles élections. Il est bon de restaurer l’Etat d’abord sur l’ensemble du territoire national à travers le retour du commandement de l’armée et des services déconcentrés avant d’organiser des élections » fulmine-t-il.

Une gauche démocratique en gestation

Comme nous l’annoncions dans une de nos précédentes parutions, la classe politique malienne est en recomposition avec une gauche démocratique en gestion. L’information a été confirmée par Daba Diawara. Selon lui, il s’agit d’un regroupement politique formé par les partis politiques de l’opposition, dénommé Nouveau Pole Politique (NPP) de la Gauche Démocratique et Républicaine. Ce regroupement a été initié par les partis de l’opposition dont le PIDS. Son objectif est de constituer une alternative et gérer éventuellement le pays ensemble sur la base d’un programme de gauche basé sur des valeurs partagées.

Enfin, Daba Diawara a annoncé que son parti compte célébrer le centenaire du président Modibo Keita en sa manière à travers un certain nombre d’évènements dont un colloque sur trois thématiques : « Modibo le bâtisseur », « Modibo le panafricaniste » et « Modibo le patriote ».

D.Diama

 

Source:  Tjikan

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