La ville de Bamako a un véritable problème d’assainissement. La situation devient de plus en plus compliquée surtout pendant l’hivernale.
Pour pallier aux multiples inondations occasionnant des pertes en vie humaine et de dégâts matériels importants, la Mairie du District lance, chaque année, à un programme de curage de caniveaux et des collecteurs à l’approche des saisons de pluies, sous la supervision de la Cellule technique d’appui aux collectivités (CTAC), cheville ouvrière de ces opérations. Pour en savoir plus, notre équipe de reportage a rencontré son directeur général adjoint, Amadou Konaté.
De 2015 à 2016, a-t-il rappelé, une convention a été signée entre la Société marocaine Ozone- Mali et la Mairie du District pour l’assainissement de la ville, et le curage de caniveaux.
Selon M. Konaté, suite à l’opération curage 2015 qui s’est avérée insuffisante, la Mairie a pris la décision de faire de vastes programmes de curage de caniveau. Ainsi, en 2017, il a été lancé un très vaste programme de curage de caniveau de 227 km de caniveaux, de collecteurs et autres traversées de chaussés, pour un coût de 1,141 milliard de FCFA, a-t-il précisé.
En 2018, le programme a été exécuté s en trois phases: les points noirs et très sensibles, susceptibles de provoquer des inondations ; les caniveaux et collecteurs ; l’entretien de certain localité, soit 377 à 378 km de linéaire pour une somme de 2 181 409 000 FCFA.
Pour la mise en œuvre du programme 2019, malgré les contraintes budgétaires, confirme le DGA de la CTAC, le curage des caniveaux et collecteurs sera fait et concernera les endroits critiques, ainsi que les autres endroits. Le programme 2019, a-t-il révélé, est estimé à plus de 972 millions de FCFA. Toutefois, la CTAC déplore le manque d’apport de l’Etat.
Après les pluies du 16 mai 2019 qui ont annoncé les couleurs de la saison pluvieuse, il est plus qu’important de curer les caniveaux pour éviter de pareille situation.
L’objectif des programmes de curage des caniveaux, des collecteurs, des traversées sous chaussées et à l’entretien, que la Mairie du District organise, chaque année, est de prévenir et réduire les risques d’inondations dans la ville de Bamako.
Par ailleurs, reconnaît M Konaté, ils sont confrontés à d’énormes difficultés pour la mise en œuvre de ses programmes qui ont pour noms, entre autres : les problèmes de décharge des déchets solides, l’incivisme et les mauvaises pratiques de certains citoyens contribuant à l’inondation en transformant les caniveaux en dépotoirs à Bamako ; l’insuffisance et le mauvais dimensionnement des ouvrages d’assainissement.
«Très généralement ces cours d’eau naturels ne sont pas aménagés et sont très souvent transformés en dépotoirs d’ordures, soit ils subissent des convoitises, soit de constructions illicites dans le nid même des cours d’eau. L’insuffisance au niveau des infrastructures, par exemple pour le drainage, la majeure partie des collecteurs de Bamako ne sont pas emménager. Ce qui veut dire que le drainage ne peut pas se faire correctement. Autre insuffisance se trouve au niveau des caniveaux qui ne sont construits qu’à travers des constructions des routes. Il y a également plusieurs endroits où les routes ne sont pas revêtu » a déploré le DGA de la CTAC.
Dans les 6 Communes de Bamako, les GIE d’assainissement et l’Ozone-Mali sont chargés d’assurer le curage des caniveaux. En ce qui concerne les voies publiques, les grandes artères et les collecteurs, la gestion est assurée par la mairie centrale.
Assitan S Fadiga
Bamakonews