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Culture de la paix et gestion non violente des conflits : L’école comme une arme

Les enfants constituent l’avenir d’un pays. L’éducation à la culture de la paix peut faire évoluer positivement les comportements chez eux. Elle met en œuvre les valeurs de respect, de tolérance et du dialogue comme mode de prévention et de gestion non violente des conflits. Inculquer aux mômes une bonne éducation liée à la culture de la paix, du vivre ensemble, de la cohésion sociale et la gestion non violente des conflits est synonyme de construction d’un monde de paix durable.

 

L’acte constitutif de l’Unesco de 1945 énonce «les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit de ces hommes que doivent être élevées les défenses de paix». De même, le penseur indien Mahatma Gandhi, partisan de la non violence avance que «si nous devons enseigner la paix réelle dans le monde et si nous devons mener une guerre réelle contre la guerre, il faudra commencer par les enfants». Les élèves aussi peuvent être vecteurs de paix, de réconciliation et de cohésion sociale.

Dans le but de promouvoir l’édification d’une culture de la paix au Mali, le Centre d’assistance et de promotion des droits humains (CapDH-Mali) a procédé, mardi à son siège à Kalaban-Coura, au lancement de son projet «éducation à la paix à l’école» (Pepe). L’évènement était couplé à un atelier de formation de 22 enseignants des 1er et 2è cycles du Groupe scolaire de Sirakoro-Méguétana (Académie d’enseignement de Kati).

Objectif: renforcer les capacités des pédagogues sur les techniques d’animation de l’outil pédagogique «Objectif-paix Mali» afin de contribuer aux efforts de construction d’une paix durable. Les enseignants formés serviront de relais dans les écoles pour inculquer la culture de la paix aux enfants. La session de formation, axée sur l’édification de la culture de la paix en milieu scolaire, dans la société, les droits de l’Homme, les différences entre les hommes, lagestion non violente des conflits, les préjugés et l’amalgame, était assurée par le chef de division et formation à l’Académie d’enseignement de Kati, Youssouf Diadié Maïga.

Le directeur exécutif du CapDH, Négueting Diarra, a rappelé que 400 enseignants et 26.250 élèves ont bénéficié des animations sur la culture de la paix. Il a soutenu qu’il y a eu énormément de changements dans la mise en œuvre du projet. Et de rappeler que le CapDH a mené des missions de suivi qui ont permis de savoir que les cas de violence ont diminué dans les écoles bénéficiaires du projet. Des demandes fortes ont été enregistrées pour la continuation des cours d’animation sur « Objectif-paix Mali» de CapDH. Les enfants ont pu s’intégrer dans les écoles. La culture de la paix et de l’acceptation de l’autre est revenue dans les établissements scolaires, soutient Négueting Diarra.

Pour Youssouf Diadié Maïga, les élèves sont les premiers vecteurs pour véhiculer les messages de la paix, de la réconciliation et de la cohésion sociale.

Créé en mars 2008 à Bamako, le Centre d’assistance et de promotion des droits humains s’est fixé comme missions de promouvoir les droits humains, la culture de la paix, la citoyenneté et aider les victimes à défendre et à jouir de leurs droits.

Sidi Y. WAGUÉ

Source : L’ESSOR

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