Dans le journal ‘’Le Confident’’ N°121 paru le mardi 16 juin 2020, nous avons écrit un article par rapport à la crise syndicale qui perdure au niveau du CHU du Point-G. À la suite de cela, M. Fodé Sinayoko Secrétaire aux revendications du comité syndical du CHU du Point-G, Porte-parole du SG Karim Traoré a voulu rompre le silence. Même si nous ne doutons pas de la crédibilité de notre analyse, pour M. Sinayoko, nous sommes carrément passés à côté.
Lisez plutôt, ce qu’il nous a fait parvenir comme droit de réponse.
‘’Nous pensons d’abord que, parler d’une crise syndicale au point G est un faux débat car la période électorale est loin derrière nous.
Dire que le SG Karim Traoré est en manque de popularité, relève d’une méconnaissance des réalités de notre structure. Un responsable syndical travaille pour un résultat satisfaisant au lieu de chercher à se rendre populaire ou célèbre.
Karim est un Syndicaliste expérimenté qui a reçu toutes les formations nécessaires pour diriger un bureau Syndical avec efficacité. Raison pour laquelle, il agit toujours en responsable.
Il me plait de dire avec fierté que le bureau dirigé par Karim Traoré est légal et ne souffre d’aucune illégitimité. L’explication a été donnée à plusieurs occasions et à tout le monde. Mais hélas, les plus têtus refusent toujours de l’admettre.
D’ailleurs, le congrès en tant qu’instance suprême du Syndicat et qui est habilité à régler tous les litiges à tous les niveaux, a d’ores et déjà tranché cette affaire au claire.
Aussi, il faut que je vous rappelle que le Syndicat est un partenaire de l’administration. Ils ont le devoir de travailler ensemble pour la pérennité de l’entreprise et la préservation de l’intérêt des travailleurs. Jamais et pour aucune raison, ils ne doivent être des adversaires.
Tous les Syndicats responsables et conscients doivent privilégier le dialogue.
Pour ce qui concerne le camarade Fousseyni Coulibaly, il assiste chaque lundi à la réunion de crise de l’hôpital, et l’information faisant état du paiement des primes de garde pour le jeudi, lui avait été communiqué. Après bien sûr plusieurs démarches de Karim Traoré. Car l’initiative de payer les primes de garde sur le fond COVID-19 est venu de lui. Il avait discuté avec l’administration qui avait accepté sans problème. A cet effet, toutes les procédures étaient déjà accomplies pour le paiement des primes de garde. Sinon, comment expliquer le paiement de ces primes à moins de trente minutes, pour qui connait les procédures administratives.
Pourtant, le camarade Fousseyni a profité de cette occasion pour tenter de se rendre encore plus populaire et de se réhabiliter. Sinon pourquoi utiliser les caméras pour réclamer les primes de garde au Point-G. Et surtout qu’il avait déjà l’information.
Vous savez, il y a plus d’une décennie que nous faisons ce même exercice. Mais nous n’avons jamais ressenti le besoin d’une caméra. Et d’ailleurs aucun bureau Syndical ne l’a fait dans le passé.
Un leader ou un responsable syndical sans formation agit toujours dans l’animosité et est un danger réel pour la société et surtout pour l’entreprise et les travailleurs.
L’équipe dirigeante de l’administration du CHU du Point-G avait un projet et une vision. Nous en n’avions discuté avec eux, dès leur prise de fonction. Mais aujourd’hui avec la réduction budgétaire, le programme présidentiel qui n’avance pas. L’hôpital est mis à genoux.
À chaque fois quand je parle de l’hôpital du point G. J’ai automatiquement souvenance de M. Mamady Sissoko, car depuis son départ l’hôpital n’a cessé de régresser.
Je remercie l’administration et l’ensemble des de l’hôpital.
Je prie pour la réussite du Camarade SG Karim Traoré et le bureau qu’il dirige.
Je remercie le journal le confident et l’ensemble de son personnel pour l’intérêt qu’ils accordent à nos actions.
Fodé Sinayoko Secrétaire aux revendications du comité syndical du CHU du Point-G, Porte-parole du SG, Secrétaire à l’organisation SNS-AS-PF, Secrétaire à la mobilisation des jeunes Internationaux du Service Public (ISP)
CI-DESSUS, L’ARTICLE QUI A FAIT RÉAGIR FODÉ SINAYOKO
CRISE SYNDICALE AU CHU DU POINT-G : Karim Traoré en manque de popularité, l’histoire donne raison à Fousseyni Coulibaly
Le jeudi 10 mai 2018, Fousseyni Coulibaly, microbiologiste au laboratoire du CHU du Point-G avait été désigné pour prendre la tête du secrétariat général du comité du Syndicat national de la santé de l’action sociale et de la promotion féminine. Pourtant, à la grande surprise de tous, c’est un certain Karim Traoré (en manque de popularité) qui avait été imposé par les voix les plus autorisées.
En effet, le 10 mai 2018, ayant compris que la défaite de Karim Traoré était certaine, Issouf Maïga refusa de rendre sa démission et de vider la salle pour que l’on puisse procéder au vote. Rien de bien surprenant, car Karim Traoré faisait partie des bras droits du SG sortant qui le voulait donc comme successeur. Le silence passif des 4 observateurs de l’UNTM qui avaient été mandatés pour la circonstance, a aussitôt permis aux uns et aux autres de comprendre le complot qui se dessinait.
Du coup et comme pour confirmer ce que craignait Fousseyni et les siens, l’élection du 10 mai 2018 a été prise en otage sans aucun motif vérifiable. Mieux, Karim Traoré et ses quelques partisans (une vingtaine) ont déguerpi les lieux. Cependant, ce qu’il ignorait est que le clan de Fousseyni Coulibaly avait fait recours au service d’un huissier pour superviser l’élection. C’est ainsi qu’après la fuite de Karim et conformément à la loi que Fousseyni a été désigné comme secrétaire général.
Prenant la parole à cette circonstance, Boubacar Konaté dit Jules expliquera au journal ‘’Le Confident’’ que Fousseyni Coulibaly n’a jamais demandé à être secrétaire général. “C’est ayant décelé en lui un rassembleur, un homme intègre et capable de présenter un programme digne que nous sommes allés vers lui afin qu’il dirige le syndicat de notre CHU. Nous sommes fiers de lui et le soutiendrons tout au long de son mandat”.
Pourtant, malgré l’unanimité autour de la personne de Fousseyni, c’est Karim qui avait été imposé par les décideurs. Car, ses derniers maitrisent mieux le réseau et ont des relations bien spéciales avec des gens qui dirigent le syndicat. Pourtant, au bout de seulement 2 ans, les quelques individus qui lui étaient encore fidèles ont vite compris qu’il n’était pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Au dire d’un personnel du CHU du Point-G, Karim fait partie de ses syndicalistes qui peinent à convaincre même son propre ombre. Tant il est effacé et nul en communication. Comme si cela ne suffisait pas, en 2 ans, il n’a jamais fait une seule revendication rentrant dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel du CHU du Point-G. Tout comme il n’a jamais dénoncé une erreur de la direction. Ainsi, l’homme qui était déjà décrié, n’a fait que de dégringolé en estime.
Par ailleurs, Fousseyni qui avait promis de peser de tout son poids pour l’amélioration du plateau technique par un plaidoyer auprès de la tutelle ; l’amélioration des conditions de transport du personnel ; l’amélioration des conditions de travail et de vie des GS (garçon de salle) ; la mise en œuvre d’un cadre d’échange entre les différentes corporations ; la régularisation de la situation des lots du personnel ; la réinstauration du fonds sociale à l’hôpital avec une gestion transparente…, n’a jamais baissé les bras. D’ailleurs, une vidéo circulant sur les réseaux dans laquelle il donnait un ultimatum à la direction pour le payement des primes de garde, l’a rendu encore plus célèbre et crédible auprès du personnel du CHU du Point-G. Aussi, nous avons appris que des actions entreprises par son clan pour dénoncer la gestion du COVID 19 au niveau du CHU du Point-G sont entrain de porter fruit. En tout cas, force est de reconnaitre que l’histoire est en train de donner raison à Fousseyni Coulibaly qui est de plus en plus sollicité par le personnel du plus grand CHU du Mali.
Nous y viendrons dans nos prochaines livraisons
Drissa Kantao
Le Confident