Le Centre de recherche et d’analyses politiques, économiques et sociales (CRAPES), dirigé par Étienne Fakaba Sissoko, a montré que malgré l’augmentation régulière du budget ces dernières années, la situation sociale au Mali reste désastreuse. Il souligne que la réduction du train de vie de l’État reste la seule alternative crédible en vue d’une discipline budgétaire rigoureuse.Docteur Ali Cissé, dans son ouvrage intitulé: «Mali: une démocratie à refonder», propose de réduire le nombre des institutions de la République. En faisant l’effort d’apprécier l’utilité des institutions existantes sous l’angle de leur apport au fonctionnement du système démocratique et au renforcement de la pratique démocratique, on ne peut pas s’empêcher de s’interroger sur l’opportunité du maintien de certaines institutions comme le Haut-Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et culturel (CESC).Aux termes de la Constitution, le HCCT a pour principale mission d’émettre des avis ou de formuler des propositions sur les questions de développement régional et local, notamment celles relatives à la protection de l’environnement et à l’amélioration de la qualité de vie. Récemment les Chinois à partir du dragage ont pollué l’environnement et l’institution n’a pas levé le petit doigt.Les Conseillers nationaux et les députés étant tous élus à la base et censés être à l’écoute des populations, on peut se demander en quoi les premiers sont plus aptes à traiter les questions de développement régional et local que les seconds.
Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) et le Haut-Conseil des Collectivités territoriales sont deux Institutions budgétivores qui vivent aux dépens de l’État. Comme on le dit: «Faire tirer argent de tout». Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) ?Il a pour compétence sur les questions de développement économique, social et culturel, ce qui rejoint un peu la mission du Haut-Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et sa tâche principale se ramène à préparer et à soumettre aux trois premières institutions de la République (le président de la République, le gouvernement et l’Assemblée nationale) un recueil des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile, assorti de recommandations. Ces institutions étant toutes trois en contact avec les populations et disposant de réseaux formels ou informels de collecte d’informations. On peut se demander en quoi la lecture fastidieuse d’un document volumineux préparé à grands frais tous les ans augmentera leur compréhension des préoccupations des populations. Ces deux (02) institutions sont inutiles.Un pays pauvre comme le Mali peut bel et bien se passer d’institutions qui grèvent le budget alors que ces deux (02) institutions participent au décor démocratique Le montant de …. Milliard de francs CFA, affecté dans le budget d’État de 2025 au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales et du Conseil économique, social, environnemental et culturel, pourrait servir à construire et à équiper des Centres de santé ou des écoles dans certains villages, où le besoin existe. Comment lutter contre le gaspillage ?Il faut réduire de 10% les crédits ouverts pour le deuxième trimestre, 10% encore pour le troisième trimestre et ce pour tous les budgets, de toutes les institutions: présidence, Assemblé nationale, Cour constitutionnelle, Cour suprême, Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), Haut-Conseil des Collectivités territoriales (HCCT), ministères et autres administrations.
Dans la Loi des finances, on y découvre tellement d’aberrations et d’incohérences qu’il y a lieu de se demander, si pour un pays pauvre nous sommes sur la bonne voie. Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale coûte aux contribuables maliens près de 38 milliards de francs CFA auxquels il faut ajouter près de 03 milliards de francs CFA pour celui des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine. Pour quel bénéfice et quels résultats ?En ajoutant le budget de la primature aux huit (08) institutions de l’État, on dépasse aisément les 50 milliards de francs CFA. L’État et ses démembrements dépensent 15 à 20 milliards de francs de CFA en carburant et frais de déplacement. En consultant la Loi des finances concernant les frais d’entretien, d’électricité, d’eau et de téléphone de nos administrations ? Le calcul donne le vertige.
L’Inter de Bamako