La Cour Pénale Internationale peut désormais se saisir officiellement de l’affaire du présumé génocide commis contre les Rohingyas, forcés de quitter le Myanmar.
Plus de 730 000 Rohingyas ont systématiquement traversé la frontière pour se rendre au Bangladesh depuis la répression exercée par l’armée du Myanmar en 2017, qui selon les enquêteurs de l’ONU aurait été menée dans un «but génocidaire» ; rapporte the Independent. Le média indique que les juges de la CPI ont autorisé les procureurs à examiner des actes pouvant être qualifiés de crimes contre l’humanité, tels que l’expulsion et les persécutions fondées sur l’appartenance ethnique et / ou la religion. Le procureur en chef, Fatou Bensouda, va maintenant ouvrir l’enquête formelle. Elle avait demandé aux juges l’autorisation d’enquêter en juillet.
« Maintenant que le procureur de la CPI a le pouvoir d’enquêter, elle peut réellement entamer le processus de collecte de preuves et de constitution de procédures afin d’identifier les responsables », a déclaré Param-Preet Singh, directeur adjoint de la justice internationale à Human Rights Watch, à The Independent. «C’est la première fois que les victimes Rohingya auront la possibilité de voir des responsables de ces crimes brutaux », a déclaré un porte-parole de la communauté Rohingya en Grande-Bretagne. Notons que pour cette même affaire, la Gambie avait aussi déposé une plainte contre le Myanmar devant une cour de justice internationale pour génocide.
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