Même si, aujourd’hui les bars, les hôtels et restaurants sont fermés, les lieux qui drainent plus de monde avec des comportements beaucoup plus pathologiques restent ouverts. Les risques de contamination sont ainsi incommensurables.
Dans les marchés, le décor et les scènes qui s’y déroulent sont un secret de polichinelle pour tout Maliens. Que des étals quasiment par terre, des allées très étroites où se bousculent clients et, vendeurs à la sauvette. Le marché est comme un pot de sardines.
Vue l’incivisme de la population on se demande est-ce que cette population est consciente du danger. Elle ne comprend pas la notion d’un pays en guerre et les comportements à adopter pour se prémunir et sauver sa vie. Les rues et ruelles sont toujours bondées de monde. Face à cette incurie d’une large frange de la population que faut-il faire ? Il y a certes une bonne dose d’inconscience, d’insouciance et de fatalisme des Maliens, mais il faut reconnaitre des failles et des errements dans la prise en charge réelle de cette pandémie et surtout dans l’application des mesures prises par le chef de l’Etat.
En ce qui concerne les rassemblements liés à la mosquée, c’est le silence radio au niveau de certains imans et leaders religieux. Enfin, la société civile et certaines personnalités de renom telles que les artistes, footballeurs et bien d’autres, appellent au respect le plus large des consignes. Néanmoins, elles s’interrogen : quid des transports, grand facteur de promiscuité ? Pour l’instant, rien ne contraint les transporteurs à réduire le service ou à limiter la surcharge des bus, par exemple.
Paul Y. N’GUESSAN
Source: Bamakonews