« La vérité sort plus facilement de l’erreur que de la confusion », a-t-on l’habitude de dire. Les maliens ont tendance à croire à tous ceux qu’ils voient et lisent sur les réseaux. C’est dans ce flou que s’invitent les complotistes et les militants anti-vaccins. Et pourtant, il est temps que les maliens se posent la question suivante : y a-t-il plus de danger à se faire vacciner qu’à vivre sans vaccin ?
C’est grâce à la vaccination que l’humanité a pu venir à bout de beaucoup de maladies.
Le vaccin contre le Coronavirus est l’épée qui pourrait nous débarrasser de ce virus assassin qui continue de nous narguer avec tant de violence. Avec ce vaccin renait l’espoir de pouvoir honorer nos morts, nos naissances, et même notre façon de souffler sur nos gâteaux d’anniversaires. Nous le savons bien, aucun vaccin n’a jamais été efficace à 100%.
Cependant, les maliens sont divisés en deux camps : les pro-vaccins et les anti-vaccins. Mais, cette méfiance ressentie au niveau des populations est-elle vraiment justifiée ? Y a-t-il moins de risques en optant pour l’inoculation qu’en la rejetant ?
Alors que le 5 mars 2021, le président de la Transition, Bah N’Daw a, en présence du Premier ministre, Moctar Ouane, du ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby, du représentant de l’OMS au Mali, Jean Pierre Baptiste, du chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, et de la représentante résidente de l’Unicef, Sylvie Fouet, réceptionné, les premières doses de vaccins anti-Covid-19 AstraZenecaAZD1222.
Ces vaccins arrivent via la Facilité COVAX, qui est un partenariat tissé entre le CEPI, GAVI, UNICEF et l’OMS en vue d’assurer une distribution équitable des vaccins anti-Covid-19 à l’échelle mondiale. Cette livraison est la première partie d’une vague d’arrivées, qui se poursuivra dans les mois à venir.
Ce vaccin arrive à un moment où sept pays européens auraient suspendu l’injection des vaccins AstraZeneca après avoir détecté des problèmes de circulation sanguine chez plusieurs personnes vaccinées.
Le moment venu, les maliens sauront-ils choisir entre l’immunité et la vulnérabilité.
Mahamadou YATTARA