« La « vieille », c’est ainsi que je nommais affectueusement maman, travaillait. Mais, pour pouvoir nous envoyer à l’école, ma sœur et moi, elle travaillait deux fois plus : chaque année, elle faisait deux rizières au lieu d’une, une rizière pour les besoins de la maison et une rizière dont elle vendait le produit aux commerçantes Dioulas, ce qui lui permettait d’acheter cahiers et habits dans la ville voisine de Gagnoa. Les livres nous étaient fournis gratuitement par l’administration coloniale, à charge pour chaque élève de tous les restituer et en bon état à la fin de l’année scolaire pour qu’ils servent à nos successeurs. Ainsi, les enfants des riches et les enfants des pauvres se trouvaient-ils à égalité. C’est ce modèle-là que j’ai voulu reproduire et développer quand je suis devenu Chef d’Etat et c’est en m’inspirant de ce que j’avais connu que j’ai lancé le mot d’ordre « Ecole gratuite pour tous », parce qu’il est pour moi évident que les enfants de ce pays doivent être absolument égaux devant l’instruction .»

Laurent Gbagbo qui a été empêcher par la Cour Pénale Internationale en accord avec les autorités ivoiriennes d’assister aux obsèques de sa mère , a confié à Aboudramane Sangaré Rechercher Aboudramane Sangaré d’indiquer à la défunte de veiller sur lui ,dans la difficile épreuve qu’il traverse au sein de la cellule de Scheveningen .

« Cher Sangaré, dis-lui, s’il te plaît, de reposer en paix. Dis-lui de veiller sur moi, sur ma sœur, sur nos enfants, sur les enfants de mon père qu’elle a élevés, sur tous les enfants de sa région et sur tous les enfants de Côte d’Ivoire. »

Décédée le 15 octobre dernier après son retour d’exil du Ghana, Marguerite Gado Rechercher Marguerite Gado génitrice de Laurent Gbagbo Rechercher Laurent Gbagbo a été inhumée le week-end dernier à Blouzon dans la sous-préfecture de Bayota (Gagnoa).

Donatien Kautcha, Abidjan