En Côte d’Ivoire, la rentrée scolaire s’annonce difficile et très mouvementée. Mardi 11 septembre à Abidjan, des affrontements ont eu lieu entre des étudiants et les forces de l’ordre.
Des étudiants essentiellement membres de la Fesci, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire. Elle dénonce ce qu’elle appelle les frais annexes d’inscription qui sont réclamés aux élèves par les écoles du primaire et secondaire, et qui viennent s’ajouter aux frais de scolarité. Le syndicat étudiant a déjà empêché la rentrée dans plusieurs écoles du pays.
Des pierres en guise de munitions, tee-shirts sur la tête et pulpe de citron sur le visage, les étudiants utilisent des moyens rudimentaires face aux gaz lacrymogènes de la police.
Au campus de l’université Félix Houphouet Boigny de Cocody, les affrontements ont débuté tôt dans la matinée alors que les membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire s’apprêtaient, disent-ils, à quitter le campus pour effectuer des actions dans les écoles contre ce qu’ils nomment les frais annexes.
Le syndicat étudiant accuse les Coges, les Comités de gestion des établissements scolaires. « Le gouvernement a été clair, les frais sont fixés à 6 000 francs, témoigne Saint-Clair Allah, le premier secrétaire général adjoint de la Fesci. Mais à côté de ces frais, lorsque les parents vont dans les lycées, les collèges, il se trouve qu’il y a encore d’autres frais auxquels il faudrait faire face. C’est organisé par différents présidents de Coges, en complicité avec des proviseurs de différents lycées et donc, le ministère a obligatoirement quelque chose à avoir là-dedans. »
Sur les 6 000 FCFA de frais de scolarité, payables en ligne, environ 30% doivent revenir au Coges de chaque établissement pour l’entretien des infrastructures et du matériel de l’école. Donc pour la Fédération estudiantine, aucune raison de demander plus de sous.
Mais l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire, qui dénonce également ces charges supplémentaires, explique que les Coges ne reçoivent pas la somme qui leur est due, se retrouvant ainsi dos au mur.
Pointé du doigt, le ministère de l’Education national n’était pas joignable. Le syndicat étudiant, lui, promet de poursuivre ses actions.
RFI