Les travaux de la deuxième réunion de l’année 2019 du comité technique mixte du Projet d’aménagement routier et de facilitation du transport sur le corridor Bamako-Zantiébougou-Boundiali-San Pedro ont débuté hier dans un hôtel de la place. La cérémonie d’ouverture de la rencontre était présidée par le secrétaire général du ministère des Infrastructures et de l’Équipement, Makan Fily Dabo. C’était en présence du chef de la délégation ivoirienne, Baffah Koné, du représentant de la Commission de l’Uemoa, Aboubacar Touré, du représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Bamory Traoré et de celui de l’Union européenne, Luca Ferroni.
Cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi de l’état d’aménagement du corridor Bamako-Zantiébougou-Boundiali-San Pedro. Durant quatre jours, les experts auront à passer en revue l’état d’avancement du projet Zantiébougou-Boundiali-San Pedro, à analyser les goulots d’étranglement en vue de trouver des solutions idoines à son achèvement dans les jours à venir.
Le secrétaire général a expliqué que le corridor Bamako-Zantiébougou-Boundiali-San Pedro, une fois réalisé, permettra notamment de relier Bamako au Port de San Pedro sur une distance d’environ 1.045 km. C’est le port d’approvisionnement le plus proche de notre capitale après celui de Conakry. Ce qui augmentera les possibilités de diversifications. C’est pourquoi, le gouvernement malien attache une attention particulière à sa réalisation dans les règles de l’art.
Il a remercié la BAD pour son soutien et son accompagnement constants aux projets de désenclavement, de développement et d’intégration régionale dans l’espace communautaire Uemoa. Il a également remercié la Commission de l’Union. Sans oublier celle de l’Union européenne qui a toujours été aux côtés du Mali, même pendant les périodes les plus difficiles et singulièrement sur les chantiers routiers, facteurs de paix et de cohésion sociale.
Pour sa part, le chef de la délégation ivoirienne a expliqué que le projet Zantiébougou-Boundiali-San Pedro est très important pour le Mali et son pays du point de vue des avantages qui s’y attachent en termes de relance des activités économiques entre les deux pays par la réduction des coûts de transports, des temps de transit routier, par la modernisation des infrastructures frontalières et la sécurisation des recettes douanières.
Au-delà de ces aspects qui constituent des atouts économiques très importants, a-t-il expliqué, il est prévu dans la mise en œuvre du projet, des aménagements connexes dans nos deux pays qui permettront de contribuer au bien-être de nos populations.
Baffah Koné a souligné que la tenue régulière du comité technique mixte démontre la volonté et l’intérêt qu’accordent les deux États à la mise en œuvre de ce projet multinational qui, malgré les difficultés, a connu des avancées majeures. C’est pourquoi, a-t-il dit, ils vont se pencher sur l’état d’avancement général du projet à travers l’évaluation des points spécifiques, notamment les études techniques et la mise en œuvre des activités relatives au Guichet unique portuaire, à l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers et au tracking ; les études techniques et les activités relatives à la facilitation du transport et du transit routiers ; les études techniques des travaux connexes. «Cet exercice nous permettra d’identifier les obstacles qui entravent la mise en œuvre du PR8 et de nous accorder sur les mesures correctives ainsi que les changements nécessaires pour le renforcement de l’efficacité et de l’efficience», a indiqué le chef de la délégation ivoirienne.
À sa suite, le représentant de la Commission de l’Uemoa a transmis les remerciements de son président et du commissaire en charge des transports pour l’accueil, la fraternité. Il rappelé que cette réunion est la deuxième du genre en 2019 après celle tenue en avril dernier. De son côté, le représentant de la BAD s’est réjoui de participer à cette rencontre qui est un des éléments essentiels dans le montage du programme. Il a expliqué qu’ils sont au tournant de ce programme en ce sens que les composantes essentielles qui sont les travaux routiers sont en phase d’achèvement malgré quelques difficultés qui sont en voie de solution.
Il a espéré que les travaux routiers pourraient s’achever en 2020 afin qu’ils puissent se consacrer aux autres programmes.
Aminata Dindi
SISSOKO
Source: Journal l’Essor-Mali