L’engagement de tous les citoyens pour la cause de l’environnement ne sera pas obtenu en un seul jour. Cela demande un travail laborieux afin d’inclure cette protection dans les comportements quotidiens.
« Après 20 ans d’exercice, cette vaste campagne d’information et de sensibilisation en faveur de la protection de l’environnement et de l’amélioration du cadre de vie est devenue la vitrine des actions de mon département pour un changement de comportement », expliquait Housséïni Amion Guindo, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable du Mali à l’occasion de la Quinzaine de l’environnement de 2019.
Ce « changement de comportement » est une condition sine qua non pour la protection de l’environnement. Je me demande bien si une quinzaine de jours suffit pour obtenir le type de « citoyens de la terre » recherché. Un comportement est une habitude qui se cultive par un exercice de longues haleines avant de s’installer.
Campagnes de propagande
Au Mali, j’ai l’impression que nos autorités misent uniquement sur des campagnes de propagande politique comme la « Quinzaine de l’environnement » pour espérer obtenir des citoyens dévoués pour la survie de l’environnement. Une période durant laquelle on ne cesse de parler aux citoyens des bonnes pratiques environnementales. Cette période révolue, on n’entend presque plus parler d’environnement, pas plus qu’on ne s’inquiète de l’état des arbres plantés durant la campagne.
Ce n’est pas ainsi que le Mali peut espérer sur une citoyenneté environnementale. Pour paraphraser le sociologue français, Edgar Morin, pour être de véritables citoyens de la terre, il convient de changer la façon de l’habiter. Mais comment changer d’agissement envers l’environnement si nous ne sommes pas conscients des impacts de nos comportements sur ce cadre de vie ?
Réchauffement climatique
Le changement, pour s’installer, a besoin d’un travail de préparation permanent qui ne se limitera pas à une période bien déterminée de l’année. Mais il doit s’étendre sur toute l’année. Ce ne sont pas des campagnes de propagande d’un mois qui vont permettre la mise en place de citoyens convaincus de leur responsabilité vis-à-vis de l’environnement ainsi que de la génération future.
Le combat pour un environnement sain doit passer également par les écoles. Les autorités maliennes doivent songer à intégrer plus de programmes sur l’environnement dans les programmes scolaires, du fondamental au supérieur. Ces formations auront pour dessein de former des citoyens convaincus des causes et des conséquences du réchauffement climatique ainsi que des moyens pour protéger l’environnement.