Porteurs d’espoir, les travaux de construction de plusieurs tronçons lancés en grande pompe accusent du retard. Les entreprises avancent des raisons purement de fonds.
Conçu pour construire dans l’urgence des routes nationales, les projets routiers prioritaires (PRP) relevant du ministère des Infrastructures et de l’Equipement traînent au grand désarroi des usagers. Quelles sont véritablement les raisons de ce retard ? Services techniques du département de tutelle et entreprises, chacun veut tirer la couverture sur soi. Mais, la véritable explication est le manque d’argent. Conséquence : les travaux sont bloqués sur plusieurs chantiers.
Pourtant, au moment du lancement des travaux, on mettait en avant la grande offensive présidentielle (Gop). Une idée dont la finalité est le désenclavement de notre pays. Plus d’un an après, les travaux de construction et de bitumage de cinq projets routiers prioritaires sont au ralenti.
Du côté des entreprises chargées de réaliser les travaux, c’est le fonds qui manque le plus. “Malgré notre engagement, nous sommes confrontés à de gros soucis de trésoreries. En réalité, nos mandats tardent à être payés”, confie un entrepreneur dans l’anonymat.
Plus alarmiste, un membre de l’Organisation patronale des entreprises de construction au Mali (Opecom) fait cette révélation : “Si la banque ne croit pas dans la capacité de l’entrepreneur à mener son projet ou si la banque a des doutes sur le remboursement, impossible d’envisager l’octroi d’un crédit”.
Alors que les travaux de construction des routes Banconi-Dialakorodji-Safo-Nossombougou, Kangaba-Dioulafoundo-Frontière avec la Guinée, Kayes-Sadiola-Kéniéba, Yanfolila-Kalana-Frontière-Guinéenne et Barouéli-Tamani tardent à se concrétiser, l’attente est longue.
A. M. C.*
Source: L’Indicateur du Renouveau