Le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) organise ses 2è assises à Bamako autour de deux grandes activités. Il s’agit de la 2è session ordinaire de son conseil d’administration tenue, hier, au siège de la structure et de sa 3è conférence nationale qui se tient aujourd’hui au Centre international des conférences de Bamako (CICB).
La cérémonie d’ouverture du conseil d’administration était présidée par le président du bureau exécutif national du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara. C’était en présence du président de la commission d’organisation des assises, Amadou Ousmane Dicko (CSDM Sénégal) et des délégués venus de plusieurs pays, notamment : France, Italie, Belgique, États-Unis, Canada, Inde, Chine, Japon, Arabie Saoudite, Gabon, Cote d’Ivoire, Congo Brazza, RDC, Guinée, Guinée équatoriale, Lybie…).
Il convient de noter qu’en raison de la pandémie de la Covid-19, les délégués d’un bon nombre de pays participent aux travaux par visioconférence depuis leurs bases respectives. Au cours de la session, les participants (présidents de conseils de base, présidents d’honneur et délégués), ont planché sur le rapport d’activités et financier sur la période 2015-2020 et formulé des recommandations pour la bonne marche de l’Association. Ainsi, il ressort de la présentation du rapport de bilan, qu’en plus de cinq années d’existence, le CSDM a réalisé plusieurs actions. Il s’agit essentiellement des activités de protection des droits des migrants, la consolidation de la base sociale par l’accélération de l’implantation de nouvelles structures à l’international. S’y ajoutent, la médiation pour la résolution de la crise multidimensionnelle qui frappe de plein fouet notre pays depuis 2012, l’initiation et le soutien aux projets socioéconomiques d’accès au logement mais aussi la forte implication du CSDM dans la recherche de l’équilibre et la stabilité des institutions juridiques, politiques et administratives du pays…
Le président du CSDM a indiqué que les administrateurs évaluent le rôle de la diaspora pour le Mali de demain et le type d’immigré, dont le pays a besoin. Selon Mohamed Chérif Haïdara, il s’agit aussi à travers cette rencontre d’analyser ce qui peut être fait pour que nous ayons une migration qui corresponde à la réalité du moment. «Nous avons identifié les manques et discuté de la responsabilité de l’État. Nous partons parce qu’on a pas beaucoup d’opportunités sur place», a-t-il lancé.
Et le président du CSDM de solliciter l’accompagnement de l’État, à travers la création d’une banque d’investissement qui va aider à financer les projets des Maliens établis à l’étranger, à créer des emplois et donner la possibilité de choisir de partir ou de rester. Selon le patron du CSDM, le conseil va également débattre des voies et moyens pouvant permettre à la diaspora d’accompagner la Transition, avec une nouvelle forme d’immigration réussie aussi bien dans les pays d’accueil comme au retour.
Visiblement satisfait du bilan des cinq ans d’existence de son association, Mohamed Chérif Haidara a rappelé que le CSDM a commencé avec 17 pays et compte aujourd’hui plus de 1,6 million de membres, dont 10.000 actifs qui cotisent à travers ses représentations dans 48 pays à travers le monde.
Auparavant, il avait adressé ses remerciements à l’ensemble des membres de l’association pour leur implication dans la réussite des assises ainsi qu’à la presse pour son accompagnement constant.
Une minute de silence a été observée à la mémoire des membres du CSDM décédés récemment et de toutes les victimes que le Mali a enregistrées pendant l’année écoulée.
Aboubacar TRAORÉ
Source : L’ESSOR