Du 07 au 09 à l’hôtel ONOMO de la Guinée Conakry, l’UNFPA a réuni les communicateurs traditionnels du Mali, de la Guinée Conakry, de la côte d’Ivoire, du Sénégal, du Tchad, du Niger, du Benin et du Bourkina Fasso pour la conférence régionale sur la culture, la communication et la capture du dividende démographique. Sur les 8 pays, le Mali a été l’exemple à suivresur tous les plans. L’UNFPA au Mali s’engage à travailler avec le RECOTRADE pour atteindre les résultats recherchés.
Je choisirai le Mali pour présider le réseau régionaldes communicateurs traditionnels si je décide dira madame Josiane Yaguibou, la représentante de l’UNFPA au Mali. Les prestations que le Mali a démontré m’ont agréablement surpris. Les Maliens ont passé de longues heures pour présenter une diapositive sur le réseau et un plan d’action bien articulé.En terme de satisfaction,la directrice se dit impressionner par le RECOTRADE en Guinée Conakry.Monsieur Mabigué NGOM, directeur régional de l’UNFPA de l’Afrique de l’Ouest et centre affirme que le RECOTRADE n’a pas besoin d’être convaincu sur l’abandon de la pratique de l’excision, des mariages précoces et forcés ainsi que l’utilisation des produits contraceptifs. Les résultats recherchés par l’UNFPA sont entre autre zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste à l’autonomisation des femmes, y compris les mariages d’enfants, zéro décès maternel évitable et zéro besoin non satisfait en planification familiale. Le Mali adéjà prouvé ses expériences en la matière. Pour la représentante de l’UNFPA au Mali, Le RECOTRADE existe depuis 1999 et mérite d’être soutenus, redynamiser. Le travail pour l’atteinte du dividende démographique est un travail à long terme, Il se planifie dès maintenant. Elle engage l’UNFPA au Mali de mettre les moyens qu’il faut à la disposition du RECOTRADE pour atteindre les résultats recherchés par l’UNFPA. Le Mali fait partir des pays qui ont le taux le plus élevé de mutilation génitale féminine avec 91% des femmes en âge de procréation.
Selon la représentante de l’UNFPA au Mali, la santé de la reproduction est un sujet tabou jusqu’à présent en Afrique. Malgré l’exercice de plusieurs années sur l’abandon de la pratique de l’excision, des mariages précoces et forcés ainsi que l’utilisation des produits contraceptifs, nous constatons que seuls les communicateurs traditionnels peuvent passer les messages pour l’atteinte des objectifs. Pour preuve, ils ont le droit de modifier même le protocole du président de la république pour passer leurs messages. Ils ont le pouvoir de mettre fin à un conflit inter Etat comme le cas de Sory Kandia KOUYATE de la Guinée en 1975 qui a réussi à réconcilier les présidents Thomas SANGARA et Moussa TRAORE pour désamorcer la guerre qui était en gestation. Au dire de madame Josiane, Aujourd’hui, dans le contexte malien, Ouest africain et au sahel, l’un des plus grands défis que l’UNFPA a pour l’atteinte du dividende démographique est l’autonomisation de la femme et de la jeune fille. A travers cette conférence régionale, nous avons compris que les communicateurs traditionnels sont stratégiques pour faire changer les comportements. Ils sont les maitres de la parole, ils savent quels messages passer pour atteindre les objectifs. Ils connaissent leurs populations, jouent le rôle de conseiller et l’organisateur de la société.
Ont pris part à la conférence, Mouctar Koné président ; Mambé Camara, vice président ; Oumar Korkosse, chargé à la communication ; Golé Tounkara, art et culture, Djibril Sissoko, organisation ; Sékou Tounkara, formation ; Moussa Fané et bien d’autres…
Oumar KORKOSSE
22 Septembre