Nos dix lauréats du concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie,odontostomalogie, médecine vétérinaire et production animale du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) ont été accueillis avec honneur jeudi à la primature. Le Premier ministre Moussa Mara avait à ses côtés pour la circonstance, le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana, et son homologue de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné. C’était en présence des familles et des amis des nouveaux et heureux agrégés.
Le Mali, en signant la convention de création du Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES) et en souscrivant aux programmes du comité consultatif et du concours d’agrégation, avait l’ambition de hisser les enseignants de ses établissements d’enseignement supérieur à un niveau de compétition sous-régional et de garantir leur mobilité dans les 19 pays que compte aujourd’hui le CAMES, a rappelé le ministre de l’Education nationale.
De la session de 1982 qui a vu l’admission au concours de la première promotion malienne jusqu’à la présente session, notre pays a régulièrement présenté des candidats aux différents concours d’agrégation de médecine et de pharmacie. Mais c’est la première fois que le Mali aligne deux majors de promotion : Ousmane Faye (dermatologie-vénérologie) et Ibrahima Tuegueté (gynécologie-obstétrique). « Vous venez de participer à un concours auquel vous avez bien voulu vous soumettre à l’évaluation par vos pairs pour mériter une promotion dans votre carrière d’enseignant. Pour parvenir à ce stade, vous avez déployé de gros efforts intellectuels qu’il faut ici saluer », a déclaré Mme Togola Jacqueline Marie Nana.
Elle a félicité le rectorat de l’USTTB pour le leadership qu’il ne cesse de déployer pour la réussite de nos candidats cela, malgré la suspension de la ligne de crédit prévue à cet effet depuis la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays en 2012. Les résultats de cette session du concours d’agrégation du CAMES montrent, a-t-elle jugé, que le système émet des lueurs d’espoir de renouveau.
Pour le ministre de la Santé, ces professeurs sont des enseignants mais également des prestataires de santé. Il a salué des résultats propres à renforcer les capacités des praticiens de la santé et souhaité que cet effectif permette de répondre à nombre de problèmes de ressources humaines, de spécialistes et de formateurs dans les hôpitaux.
« C’est un grand jour pour nous. Nous sommes heureux et honorés parce que pour la première fois dans l’histoire du CAMES, l’avion de commandement est allé chercher les lauréats », a indiqué Bakarou Kamaté, le porte-parole des lauréats. Ce long parcours n’a pas été sans difficultés pour les candidats même s’ils ont été appuyés par le ministère de la Santé, celui de l’Education et par le rectorat. Bakarou Kamaté a, par conséquent, souhaité que les choses soient plus faciles pour les générations futures. Pour l’avenir, il a suggéré un recrutement rapide des assistants car ce recrutement se fait de façon très lente dans notre système.
Le doyen Ario Issoufa Maiga est revenu sur le même point en avertissant du risque de ne pas avoir de candidats en 2018 ou 2020. Il a préconisé notamment de rajeunir un corps professoral vieillissant et de diligenter la régularisation afin d’améliorer le système éducatif.
Le Premier ministre a félicité les lauréats dont l’exemple démontre que l’excellence dans l’éducation peut aussi être malienne. Il les a donc encouragés à persévérer afin que le Mali puisse maintenir le flambeau haut. « Il faut qu’on soit devant les autres et non derrière », a souhaité Moussa Mara. Pour le chef du gouvernement, c’est l’excellence qui fait la différence entre les hommes et c’est la qualité des hommes qui fait leur différence. « Bravo, bonne continuation, on est ensemble » a-t-il conclu.
F. NAPHO
source : essor