Suivant avec la plus grande attention l’évolution de la situation des droits de l’Homme dans notre pays, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) constate avec inquiétude la recrudescence des violations et abus des droits fondamentaux y compris dans les centres urbains.
Aussi, condamne-t-elle, avec fermeté, la tentative d’atteinte à l’intégrité physique du Président de la Transition, le jour de la fête de Tabaski, à la Grande Mosquée de Bamako.
Sur le fondement de la Constitution du 25 février 1992, de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, du Pacte international relatif aux Droits Civils et Politiques, tous incriminant les atteintes à la vie, à l’intégrité physique, la détention arbitraire, la torture, la CNDH :
appelle l’attention de l’Etat sur son obligation d’assurer la sécurité de toutes les personnes et de leurs biens sur le territoire national y compris les personnalités politiques, civiles et militaires ;
invite les Autorités judiciaires à rechercher, identifier et traduire en justice les commanditaires, auteurs et complices de tous abus et violations des droits de l’Homme y compris ceux de la tentative d’atteinte à l’intégrité physique du Président de la Transition ;
rappelle, par ailleurs, que le droit à la sécurité et le droit de ne pas être soumis à une détention arbitraire sont des droits inaliénables qui ne sauraient être troqués contre un quelconque engagement des bénéficiaires desdits droits.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Bamako, le 22 juillet 2021
Le Président
Monsieur Aguibou BOUARE
Chevalier de l’Ordre National