Les coordinateurs des centres de vote de Kalabancoura premier cycle, de Kalabancoura deuxième cycle, du centre de Daoudabougou I, tous en Commune V, ont ouvert leurs bureaux à 8 heures même si certains assesseurs et délégués sont venus en retard et d’autres absents. «Les bureaux ont ouvert à mon niveau à 8heures. Les assesseurs et délégués qui manquaient ont été remplacés. Je crois que cela n’est pas de leur faute. Ils se sont inscrits au niveau du gouvernorat, des mairies, des partis politiques. Mais la dernière décision vient du gouvernorat qui met un assesseur ou délégués de Kati au bureau de vote de quartier Mali. Il sera forcement mis en retard», a expliqué le Dramane Camara.
Les cartes d’électeurs en désordre
Cependant, ils ont tous en commun une difficulté majeure : la gestion des personnes qui voulaient retirer leurs cartes d’électeur pour voter ensuite. Il s’est avéré que les cartes d’électeurs étaient dans un désordre total, d’où la confusion. «Le seul problème à mon niveau est le cas des cartes d’électeurs. C’est-à-dire, que ceux qui ont fait l’arrangement des cartes d’électeurs ne l’ont pas bien fait conformément aux centres de vote. Moi, étant coordinateur du centre de Kalabancoura premier cycle, j’ai les cartes du centre de Kalabancoura deuxième cycle. Le deuxième cycle aussi à ses cartes chez nous. Cela nous donne énormément du fil à retorde. Ce qui ralentit un peu les électeurs», a fait savoir Diakaridia Samaké.
Chez Saoudou Haidara du centre de Daoudabougou, le seul souci était la distribution des cartes d’électeurs. «Les gens n’ont pas enlevé leurs cartes et ils viennent nous indisposer le jour du scrutin. Je crois que ça ce n’est pas la faute de la mairie, mais des électeurs», a-t-il dit.
Niamakoro aussi dans la confusion
A Daoudabougou (CV), le centre de vote Groupe scolaire de Niamakoro, en Commune VI du district de Bamako, est confronté au même problème de carte ne correspondant pas aux bureaux. Alassane Ouattara, coordinateur dudit centre comprenant 41 bureaux de 50 à 500 électeurs, s’indigne : «En plus des cartes d’électeurs d’ici tous désordonnées, j’ai aussi ceux de beaucoup de centres de vote de la Communes VI. Il y a ceux des centres de vote de Niamakoro Yara, de Niamakoro Zirabakoro, de l’Ecole de Faladié Socoro, Ecole de Niamakoro, Ecole Communautaire de Niamakoro. Comment ces gens peuvent retrouver leurs cartes ? Et comment ils vont voter ? » S’est interrogé, Alassane Ouattara, coordinateur du centre du Groupe scolaire de Niamakoro.
Selon lui, ce handicap s’explique par la mauvaise foi des distributeurs des cartes d’électeur. « Je crois que dans ce genre de situation, il faut donner la distribution à des gens qui ont la volonté de travailler. Car ils ont donné le travail à n’importe qui ont fait de la distribution n’importe quoi de ces cartes », a-t-il dit.
Des électeurs vendeurs de leurs voies
L’on dit que c’est les partis politiques et les représentants des candidats qui corrompent les électeurs en achetant leurs voies. Mais il se trouve aussi que certains électeurs, désormais habitués à cette mauvaise pratique, qui ne veulent plus donner leurs voies gratis. «Je connais mon bureau de vote. Mais je ne vais pas voter. Je suis pauvre, je vais voter contre l’argent», a-t-il dit.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain