Depuis qu’il est à la tête de la Commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale, l’honorable Karim Kéita se bat sur tous les fronts pour donner une nouvelle identité à la politique de l’Etat malien en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Ses récentes missions auprès d’organismes spécialisés comme Interpol le démontrent à suffisance.
Au four et au moulin, le jeune député élu en commune II du district de Bamako impressionne ses collègues, particulièrement ceux de la Commission Défense qu’il préside. Décidé à faire du lobbying pour son pays de moyens modernes d’identification des personnes se déplaçant sur l’ensemble du territoire national, Karim Kéita a très tôt pris attache avec Interpol pour appuyer le Mali. C’est ainsi que la Commission a invité, au mois de mai, Interpol à venir pour diverses séances de travail avec les experts maliens, dont des officiers de police, de gendarmerie et de l’armée.
Sous la direction du jeune député, la mission d’Interpol a effectivement échangé avec les députés de la Commission, a visité ensuite la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ), le ministère de la l’Intérieur et de la Sécurité, le ministère de la Défense, le Service d’investigation judiciaire de la Gendarmerie nationale et la Sécurité d’Etat (Service des renseignements).
Ces échanges ont permis aux uns et autres de noter les insuffisances de coordination des renseignements au niveau de ces différentes structures. C’est ainsi qu’en accord avec le ministre de la Sécurité, le Général Sada Samaké, l’honorable Karim Kéita a plaidé pour que les experts d’Interpol, notamment l’équipe appelée l’Incident Response Team (IRT) puissent, avec leurs appareils sophistiqués d’identification des personnes, leurs systèmes électroniques de contrôle et d’identification des correspondants téléphoniques d’un suspect, etc, aider les services d’investigations de la police et de la gendarmerie dans la lutte contre le terrorisme. » Aujourd’hui, nous avons dans nos maisons de détention des individus extrêmement dangereux que nous pouvons considérer de bonne foi comme de simples délinquants… « , a-t-il déclaré. Et l’honorable de laisser entendre qu’avec certains appareils spécifiques, on peut identifier ces personnes en analysant leurs communications téléphoniques et reconstituer leur parcours de grands criminels, voire de terroristes. Il a expliqué que la mission d’Interpol a édifié les experts maliens en matière de sécurité. « C’est grâce à leurs lecteurs d’empreinte que nous avons pu identifier un jihadiste recherché par l’Algérie qui croupissait dans une cellule chez nous sous la fausse identité d’un modeste berger! « , a confié un cadre de la sécurité.
Ce qui a motivé la mission qu’il vient d’effectuer le 11 septembre (pure coïncidence) dans les locaux d’Interpol à Lyon, en compagnie de son collègue de la Commission Défense, Kissima Kéita et des cadres des services de sécurité du Mali, dont le Directeur général de la police et son collègue de la gendarmerie. La délégation a eu des séances de travail avec le Chef de la cellule anti-terroriste d’Interpol, Pierre Saint-Hilaire. Des séances qui ont abondamment enrichi les membres de la délégation conduite par l’honorable Karim Kéita.
Celui-ci se prépare activement à honorer l’invitation qu’Interpol lui a adressée en vue de participer à l’assemblée générale marquant le centenaire de l’institution, du 3 au 7 novembre prochain à Monaco. Le thème de cette rencontre de haut niveau parrainé par le Prince Albert II de Monaco, est » Agir contre le crime : 100 ans de coopération policière internationale « . M. Kéita prononcera à cette occasion un discours très attendu sur les enjeux de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière au Mali. Une opportunité aussi pour le jeune député de nouer de nouveaux contacts pour matérialiser son ambition de doter les forces de défense et de sécurité du Mali de moyens technologiques leur permettant de faire face aux nouveau défis dans ce domaine.
Rappelons que l’honorable Kéita était récemment à l’université d’été de la défense à Bordeaux où il a plaidé pour un appui en renseignement et capacité d’anticipation des forces de défense et de sécurité du Mali pour accroître leur opérationnalité.
Bruno D SEGBEDJI
SOURCE: L’Indépendant