J’ai rencontré mon mari lorsqu’on était encore enfants. Nous avons grandi dans la même rue. A l’époque la vie ressemblait à un conte de fée et tout était rose. Nous avions été très proches jusqu’à l’adolescence où nos personnalités commençaient à s’affirmer. Je ne saurais expliquer comment mais nous avons passé plus de 3 ans sans se dire un mot. Puis un beau jour, la barrière s’est naturellement brisée. Nous nous sommes rapprochés et ne nous sommes plus jamais quittés.
C’est à mes 18 ans que mon homme m’a demandé en mariage. Lui, à l’époque venait d’avoir 20 ans. Une nouvelle qui ne fera pas l’unanimité au sein de sa famille. Mon mari avait abandonné ses études et s’épanouissait dans le monde du commerce entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Après notre mariage, nous avons vécu trois ans dans la grande famille. Au cours de ces 3 ans, plusieurs épisodes douloureux m’ont fait couler des larmes. Ma belle-famille a mis du temps avant de m’accepter et je crois que jusqu’à présent elle ne l’a pas totalement fait. Mais je suis restée forte malgré cet écueil.
A la naissance de ma deuxième fille Kadidiatou, ma belle-famille ne rata pas l’occasion de me rappeler que j’étais incapable de donner naissance à un héritier mâle.
Comme pour venir aggraver et leur fournir des arguments contre moi, mes maternités étaient très espacées et j’avais connu trois fausses couches. Tout de même, j’étais heureuse car mon mari, malgré tout, me faisait savoir qu’il m’aimait et que j’étais la seule femme qui comptait. Ensemble nous formions une famille parfaite jusqu’au jour où tout à basculer…
Je voulais coûte que coûte donner un fils à mon homme pendant que lui il exigeait l’utilisation des préservatifs ! Par finir, il refusa catégoriquement qu’on ait des relations sexuelles ! Et toutes les excuses étaient bonnes pour lui pour éviter d’accomplir son devoir conjugal. Il s’était procuré un petit lit d’une place sur lequel il se couchait à côté de notre lit principal. Quant à moi, toutes mes tentatives étaient vaines et il restait ferme sur sa décision. Je pensais avoir commis une erreur impardonnable pour mériter un tel châtiment. Je passais mes nuits en larmes, et ne cessais de demander à mon homme ce que j’avais bien pu lui faire. Il arguait qu’il s’agissait « juste des aléas de la vie… ».
Cette situation continua presque une année jour pour jour sans aucune amélioration. Pourquoi mon mari ne voulait-il plus de moi ? Cette question ne me quittait plus. Je l’ai découvert un soir alors que tout le monde était censé dormir. J’ai osé fouiller dans ses effets croyant découvrir un indice sur une autre femme. Mais ce que j’allais découvrir était plus grave. Mon mari était atteint du VIH Sida depuis quelques années ! Et il ne m’en avait rien dit, pire c’était lui qui provoquait mes fausses couches, par des substances qu’il m’administrait à mon insu de peur de le transmettre à sa progéniture.
A suivre…
Soumba Diabaté (Stagiaire)
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