La célébration du premier anniversaire de la disparition du Guide de la révolution bolivarienne a été marquée par une messe à la Cathédrale de Bamako et une cérémonie de témoignages au CICB
La célébration d’une messe à la Cathédrale, suivie d’une cérémonie de témoignages consacrée à l’homme, ont été les temps forts de la commémoration, hier, du premier de anniversaire de la mort du commandant Hugo Chavez Frias, président de la République bolivarienne de Venezuela, décédé le 5 mars 2013. Cette journée a été organisée en sa mémoire par l’ambassade du Venezuela en collaboration avec la Fondation qui porte son nom dans notre pays. La cérémonie a regroupé au Centre international de conférences plusieurs responsables politiques et des élus. Le président de la fondation Hugo Chavez, Diakaridia Diakité, des anciens étudiants maliens au Venezuela et nombre de sympathisants de la cause bolivarienne étaient également présents.
C’est d’abord à la Cathédrale de Bamako que cette journée commémorative a débuté, tôt le matin, pour une messe d’hommage. On y notait la présence du ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, Moussa Mara. A l’autel où ils se sont succédé, le Père Jean Pierre Bondi et le chef de mission de l’ambassade vénezuélienne, Sr Jésus Alberto Garcia, ont loué les qualités humaines du disparu. L’amour, la paix, la tolérance, l’esprit de solidarité sont des valeurs cardinales qui doivent guider tout homme, a rappelé dans son homélie, le Père Jean Pierre Bondi. Des qualités qu’incarnait Hugo Chavez.
Le chef de mission de l’ambassade vénézuélienne a salué cette initiative qui s’inscrit dans l’esprit de solidarité, mais aussi de l’amour que ressentait Chavez pour son prochain. « Chavez était un homme dévoué à son prochain. Il a consacré toute sa vie à l’amélioration des conditions de vie de ses compatriotes, mais aussi à celles de tous les opprimés aussi bien en Amérique latine que dans le reste du monde. Il a été l’artisan de la révolution bolivarienne qui a redonné aujourd’hui au Venezuela la place qu’il occupe dans le monde », a indiqué Sr Jésus Alberto Gracia.
Après l’église, cap sur le CICB pour une cérémonie de témoignages sur la personne du commandant Chavez. Les élèves de l’école Simon Rodriguez, (une œuvre de bienfaisance de Chavez en faveur de notre pays) ont entonné l’hymne national du Mali (en bambara) et celui du Venezuela (en espagnol) en remerciement à celui qui a permis aux logements sociaux de Tabacoro de bénéficier d’un Groupe scolaire équipé et d’un complexe sportif. Mlle Digourou Cissé, élève de 7è année a, au nom de ses camardes, rendu hommage à Hugo Chavez pour ses œuvres qui sont et demeurent une référence pour la nouvelle génération.
Une projection de film a retracé la vie de l’homme, son œuvre, sa vision du monde et son attachement au continent noir, un attachement mu par une volonté inlassable d’instaurer une coopération sud-sud.
Qui était Chavez ? Militaire de son état, Hugo Chavez Frias était né le 28 juillet 1954 à Sabaneta dans les Llanos au Sud du Venezuela. Il accéda à la magistrature suprême de son pays le 2 février 1999. Se réclamant du bolivarisme et ayant pour objectif l’établissement du « socialisme du XXI siècle », il met en place un ensemble de réformes qui a conduit à la révolution bolivarienne. Sa vision politique est fondée sur une nationalisation des industries permettant au Venezuela de tirer profit de ses ressources naturelles. Sa rigueur lui a valu à un moment donné de sa vie, certaines critiques. Il fut très souvent accusé d’autoritarisme et de n’avoir pas posé les bases d’un développement durable dans son pays. Atteint d’un cancer au début des années 2010, il est réélu pour un quatrième mandat en 2012, mais ne put prêter serment et meurt des suites de sa maladie.
Le président de la Fondation Hugo Chavez, Diakaridia Diakité, et le représentant du ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Amadou Diop, ont, tour à tour, salué les actions en faveur du développement de son pays. La construction de plus de 15 centres scolaires et universitaires, la garantie d’une couverture sanitaire gratuite, la réduction du pourcentage élevé de pauvreté, la construction d’un million de logements sociaux sont autant d’acquis qui doivent inspirer les politiques du monde entier, ont-ils souligné.
Ici au Mali, la construction des logements sociaux de Tabacoro et sa visite dans notre pays en 2010 témoignent de son attachement à notre pays, ont-ils noté. Les deux personnalités ont salué la mémoire du Guide de la révolution bolivarienne et prié pour le repos de l’âme de l’illustre disparu.
L. DIARRA
