L’Amphi 4 de la Faculté des Sciences Administratives et Politiques (FSAP) sise à l’immeuble Lassana SYLLA de Bamako a servi de cadre, le mercredi 24 février 2021, à la tenue d’un colloque interuniversitaire organisé par la promotion d’étudiants du Professeur Makan Moussa SISSOKO, en Collaboration avec l’USJPB (Université des sciences juridiques et politiques de Bamako) à travers la FSAP sur le thème : «les défis et priorités des organes de la transition : regards croisés des universitaires, des partis politiques et des organisations de la société civile ». L’objectif de ces deux jours de colloque est de recueillir les avis des universitaires, des juristes, des organisations politiques, de la société civile, des autorités religieuses et coutumières ainsi que les représentants des partenaires techniques et financiers et organisations internationales accréditées au Mali pour éclairer la lanterne des citoyens maliens en produisant un document scientifique et synthétisé.
La cérémonie d’ouverture des travaux de ce colloque était présidée par le représentant du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Bouréma Kansaye, en présence d’éminents Professeurs comme Cheick Amala TOURE, doyen de la FSAP, des anciens ministres, Makan Moussa SISSOKO, Choguel Kokalla Maïga, du président de la Promotion d’étudiants, Kalifala Touré, des diplomates accrédités au Mali et un parterre d’étudiants. Selon le président de la Promotion d’étudiants, Kalifala Touré, chaque patriote est un soldat de sa patrie dans son domaine. « Etant des jeunes universitaires, nous avons voulu apporter notre modeste pierre à l’édifice nationale en collaboration avec l’USJPB, à travers la FSAP. Ce colloque vise à susciter le débat, créer cet espace d’échange entre les acteurs cités dans le thème central : « Les défis et priorités des organes de la transition : regards croisés des universitaires, les partis politiques et les organisations de la société civile ». On considère l’espace universitaire comme l’espace de quête de solutions aux problèmes sociaux et besoins scientifiques d’une nation », a-t-il dit. Ainsi le résultat attendu de ce colloque, dit-il, c’est la production d’un rapport qui serait remis à qui de droit, aux autorités de la transition et aux partenaires pour leur permettre de trouver les remèdes à la situation au Mali. « Pour un Mali Koura, il faut un nouveau malien. Pour le succès de la transition, il faut le respect des textes pour éviter les désarrois. Ainsi, la bonne foi et l’accompagnement du peuple sont indispensables pour la réussite de la transition. Pensons à l’intérêt public, car c’est dans la satisfaction de l’intérêt commun qu’il y a la satisfaction de plusieurs intérêts personnels », a souligné Kalifala Touré. Par ailleurs, il a évoqué le mal du système LMD au Mali. « Nos licences ne sont pas habilités à faire les concours de la fonction publique, contrairement aux autres pays de la sous-région. Nous demandons une réaction rapide de nos autorités», a-t-il conclu. Selon le représentant du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Bourema Kansaye, ce colloque est d’une grande importance. Selon lui, ce colloque est une occasion de débattre sur les questions d’intérêt national sans complaisance et sans langue de bois. Par ailleurs, il a fait savoir que le Premier ministre, Moctar Ouane, a présenté, le vendredi 19 février 2021, devant le Conseil national de transition (CNT), le Plan d’Action du Gouvernement de la Transition (PAG) qui comporte 6 axes à savoir : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national (axe 1); la promotion de la bonne gouvernance (axe 2); la refonte du système éducatif (axe 3) ; les réformes politiques et institutionnelles (axe 4); l’adoption d’un pacte de stabilité sociale (axe 5) et enfin, l’organisation des élections générales (axe 6). Après l’allocution des uns et des autres, la leçon inaugurale a été dispensée par le parrain de la promotion d’étudiant Pr. Makan Moussa Sissoko sur «L’histoire des Constitutions du Mali de 1960 à 1992 ».
A.S
Source: Le Républicain- Mali