C’est ce qu’a confié le nouveau ministre de la Sécurité aux journalistes hier mardi lors d’une prise de contact avec ceux-ci au département de la Sécurité à l’ACI 2000. L’objectif de cette rencontre, a-t-il indiqué, est d’expliquer aux hommes de médias sa méthodologie pour une meilleure gestion de la sécurité au Mali.

C’est devant un parterre de journalistes que  le ministre de la Sécurité a reconnu sans ambages que l’insécurité est une réalité au Mali, au nord, au centre comme au sud.  Si à l’extrême nord du pays et dans la région de Kidal, les forces de sécurité sont quasi-absentes, au centre et au sud, on assiste à un problème de maillage, a affirmé le ministre de la Sécurité. Mais le colonel Salif Traoré rassure que le redéploiement des forces armées et de sécurité sur l’ensemble du territoire ne va plus tarder avec la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Il a laissé entendre qu’il a conscience de la lourde tâche qui l’attend, mais que cette tâche ne lui fait pas peur. Pour lui, face aux défis sécuritaires, tout est question de temps et de méthodologie. Et sa méthodologie à lui consistera à réconcilier les forces de sécurité avec la nation malienne.  Les populations maliennes ne semblent pas être satisfaites de leurs forces de sécurité pour des raisons que chaque malien connait, a estimé le ministre.

«Les temps ont changé et les choses au niveau de la sécurité  doivent aussi changer », a-t-il déclaré.  Pour lui, il temps que les populations comprennent que la sécurité, c’est l’affaire de tous, en contribuant à son amélioration.

Le ministre a promis de s’attaquer à toutes les formes de corruption au sein des forces armées et de sécurité et compte sur la collaboration des populations. Ainsi, face à certains cas de tracasseries policières, comme c’est très souvent le cas dans la circulation routière,  il invite les populations à prendre leurs responsabilités et à prendre du temps pour faire valoir leurs droits.

L’atteinte des objectifs sécuritaires au Mali passe également par l’organisation des forces de sécurité, la formation mais aussi la mise à leur disposition des moyens. Le ministre a rassuré que  tout est en train d’être fait pour satisfaire ces besoins.

La presse, selon lui, est un partenaire incontournable dans la gestion de la sécurité. Pour ce faire, il promet d’établir un contact franc et sincère avec les hommes de medias.

Pour faciliter la tâche aux journalistes dans le traitement de l’information liée à la sécurité, le département a d’ores et déjà créé un centre de communication, un site internet, des comptes Facebook et tweeter.

Le ministre a saisi cette occasion pour couper court à certaines rumeurs qui parlaient de la radiation de 185 policiers. Il a précisé qu’il ne s’agit pas d’agents radiés, mais des agents qui ont été considérés comme fictifs ou absents lors du contrôle physique des fonctionnaires initié par le gouvernement en 2014. Le ministre rassure  que tous les agents qui ont été considérés, par erreur, comme fictifs ou absents à l’issue de ce contrôle physique, ont été régularisés.