Les travaux de la 2ème édition de la Semaine nationale de la souveraineté retrouvée ont pris fin, jeudi 18 janvier dernier, par une conférence à Sikasso, une des régions du Mali. C’était sous l’égide du Dr. Choguel Kokalla Maïga, premier ministre, accompagné d’Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, de Mme Sylla Fatoumata Seckou Dicko, ministre déléguée auprès du premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles…
Le 14 janvier 2022, le Peuple malien s’est, comme un seul homme, mobilisé derrière les autorités de la transition. C’était pour manifester sa détermination à prendre son destin en main, voire pour exprimer son indignation face au diktat de certaines puissances et Organisations sous régionales africaines. Des Organisations (UEMOA, CEDEAO) qui, regrette-t-on, au lieu d’aider le Peuple à recouvrer sa souveraineté nationale et internationale, avaient plutôt opté pour le maintien du joug colonial au Mali. D’où l’inscription du 14 janvier dans les annales par le président de la transition, colonel Assimi Goïta, comme Semaine nationale de la souveraineté retrouvée. Pour l’édition 2024, l’évènement tant attendu a commencé le 14 janvier à Bamako et partout dans le pays, pour finir le 18 janvier dernier dans la région de Sikasso. Ainsi, le PM et sa forte délégation ont été d’abord accueillis à l’aéroport par les autorités administratives et politiques de Sikasso. La délégation a également observé une pause sanitaire au gouvernorat de la ville, avant d’effectuer une visite de courtoisie au vestibule des chefferies et légitimités traditionnelles de la localité. Une rencontre que le PM et sa délégation ont voulu mettre à profit pour exprimer la gratitude du président Goïta à l’ensemble des Sikassois pour leur résilience et soutien à la transition en cours. Le choix de la capitale du Kénédougou, pour clore les activités commémoratives de la Semaine nationale de la souveraineté retrouvée, édition 2024, n’est point fortuit, selon le ministre de la Refondation. Pour Ibrahim Ikassa, la région de Sikasso joue un rôle prépondérant au Mali ce, tant du point de vue agricole, économique que sur d’autres plans. Dans l’histoire du pays, la localité a également fait beaucoup de choses.
La transition débutée chez les Sikassois
« La transition qui fait présentement la fierté de tous prend sa source à Sikasso. Outre cela, les Sikassois ont pris à bras le corps les travaux des Assises nationales de la refondation (ANR). Les travaux du Mali nouveau et refondé sont en train d’être effectués conformément auxdites Assises », a rappelé Ibrahim Ikassa. Opposées à la trajectoire de la transition, l’UEMOA et la CEDEAO ont tenu des réunions pour pouvoir maintenir le Mali dans le joug colonial à travers des mesures illégales, illégitimes et inhumaines. Suite à une réunion extraordinaire, le gouvernement de la transition a fait appel aux Maliens pour une manifestation historique. Plus de 4 millions de personnes ont, pour la première fois dans l’histoire, répondu à l’appel des autorités. Les Maliens ont dit niet aux deux organisations. « Nous saluons la lutte héroïque du peuple. Nous avons recouvré cette souveraineté grâce aux Maliens. Par le passé, les fils de Sikasso ont résisté à la pénétration française », a exprimé M. Maïga, ajoutant : « Sous cette transition, le Mali a résisté face aux pressions de l’UEMOA et de la CEDEAO. A cela s’ajoutent les pressions de la France, celles de l’Union européenne, de l’OTAN et de la communauté internationale ». Tout comme le premier Président du Mali indépendant, en l’occurrence Modibo Keïta, les autorités de la transition ont chassé les forces de la Barkhane, celles de l’opération Takuba, les forces de la Minusma, se réjouit le ministre. De 2021 à 2023, dit-il, le Mali a traversé une période plus dure que celle de 1960, date à laquelle le pays a obtenu son indépendance. « Ils (ennemis) suçaient notre sang. Ils ont consacré dix ans au Nord en train de soustraire l’or du Mali. Ils voulaient simplement finir avec le pays, puisqu’ils empêchaient aussi l’armée malienne de mener à bien leur mission régalienne. Ce qui a aggravé le terrorisme dans le pays », a-t-il expliqué aux Sikassois.
Les Maliens appelés à la résistance
Plus de dix ans, le Mali avait totalement perdu le contrôle de son espace aérien et terrestre. De nos jours, le pays contrôle tout son territoire, rassure le responsable. Et d’appeler ses compatriotes à plus de résistance : « Nos ennemis ne dorment pas, ils ne se reposent pas non plus. Les Maliens doivent alors restés prudents et veillés, pour pouvoir garder notre souveraineté ». Hormis les réformes en cours, l’accent doit être également mis sur la refondation, va-t-il conclure. Pour sa part, le PM Maïga dira que le choix de Sikasso, pour cette clôture, est une marque de reconnaissance des autorités à la résistance patriotique, voire à la résilience des populations de la 3ème capitale administrative du Mali, tout un symbole.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS