Dans le cadre du nouveau classement de Reporters sans frontières, le Mali reste à la 112e place. Nonobstant la diminution des atteintes à l’encontre des journalistes, la liberté de la presse demeure fragile au Mali. Certes, plusieurs facteurs peuvent attester cette fragilité: les cas des deux journalistes de RFI à Kidal, le mutisme autour de l’affaire du journaliste Birama Touré, disparu depuis janvier 2015, sans oublier les pressions qu’ont eu à subir certains journalistes dans l’exercice de leur métier.
Notamment le cas de l’agression humiliante infligée à El Hajj Hamidou Touré, Directeur de publication d’un site internet dans les locaux de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) du Mali. Ainsi, RSF rappelle la fermeture d’une radio locale de façon illégale par le gouverneur du district de Bamako pendant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle.
Dans la sous région sahélienne, des pays voisins du Mali occupent un rang honorable dans ce classement. C’est le cas du Burkina Faso (36è) et du Sénégal (49è), qui font ainsi figure de bons exemples. Reporters sans frontières relève que l’enquête journalistique reste une pratique à haut risque en Afrique subsaharienne, en raison des menaces et intimidations exercées par les pouvoirs politiques ou financiers. La censure régulière des réseaux sociaux constitue également un frein à la production d’une information libre, indépendante en Afrique subsaharienne, souligne la note sur le dernier classement de Reporter sans frontières.
Source: l’Indépendant
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