La réduction du train de vie de l’Etat a fait l’objet de débats es travaux du Dialogue national inclusif, qui se sont déroulés, sans incident, lundi et mardi, dans le Cercle de Kayes, a constaté l’AMAP.
Certains intervenants ont suggéré la réduction du nombre des directions nationales, la suppression du Bureau du Vérificateur général et de l’Espace d’interpellation démocratique, la redynamisation du Contrôle général des services publics.
Autres préoccupations : la création d’une université à Kayes et d’un lycée public ou d’une école secondaire à Kayes N’Di, la problématique du mariage religieux. Sur ce dernier point, des intervenants ont estimé que les femmes sous le régime du mariage religieux doivent bénéficier des avantages et des droits que confère le mariage civil aux épouses, surtout en cas de décès de leurs conjoints.
Au cours des débats, des retraités ont, aussi, déploré le faible niveau (7 500 ou 20 000 Fcfa) des pensions qui ne leur permettent pas de faire face à la cherté de la vie. Des points relatifs à la promotion de l’Education civique et morale (ECM) et de l’Education physique dans les écoles ont également été débattus.
Il en est de même des questions liées au développement de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, la protection de l’environnement, sans oublier la nécessité de faciliter les investissements privés, surtout ceux de la diaspora.
La première journée a été marquée par des travaux des six groupes qui avaient été constitués en fonction des thématiques figurant dans les termes de référence de ces concertations : paix, sécurité et cohésion sociale ; politique et institutionnel ; gouvernance ; social ; économie et finances ; culture, jeunesse et sport.
Le second jour, les participants ont assisté à une plénière au cours de laquelle les différentes commissions ont, tour à tour, présenté les résultats de leurs travaux, notamment les recommandations qui visent à promouvoir la paix, la bonne gouvernance, le développement et le bien-être des populations, ont toutes été adoptées par acclamation.
Ces assises ont enregistré une forte participation (300 personnes représentant l’administration, les services locaux, les forces armées et de sécurité et les différentes couches socioprofessionnelles). Certains participants, par manque de place, étaient obligés de suivre les travaux dans le hall et dans la cour du Conseil de cercle.
« Je suis très content d’avoir pris part à ce dialogue qui m’a permis de comprendre beaucoup de points. On a compris que dans d’autres secteurs, il y a aussi des problèmes. Il faut mettre en place un système qui permet aux Maliens de se faire une idée du fonctionnement des institutions et de comprendre le système de gouvernance (village, commune, région)», a estimé Amadou Sidibé, professeur de Psychopédagogie à l’Institut de formation des maîtres de Kayes (IFM).
Le préfet central de Kayes, Bernard Coulibaly, a confié, en clôturant les travaux, qu’il était comblé par l’intérêt que les participants ont porté à la rencontre, estimant que cette forte participation traduit la volonté des citoyens à contribuer à la recherche de solutions à la crise.
BMS/MD
(AMAP)