Pour réclamer la levée de l’embargo onusien sur les armes en Centrafrique, près de 3 000 manifestants centrafricains s’étaient réuni le lundi dernier sur la place des martyrs devant le stade de Bangui. Manifestation à laquelle prenait part, le Premier ministre du pays, Simplice Matthieu Sarandji. Celui-ci a saisi cette occasion pour dénoncer un « deux poids deux mesures ».
Le Premier ministre centrafricain, Simplice Matthieu Sarandji a participé lundi 28 janvier 2019, à une gigantesque manifestation ayant regroupé près de 3 000 manifestants sur la place des martyrs devant le stade de Bangui. L’objectif de cette manifestation consistait à réclamer la levée de l’embargo de l’ONU sur les armes depuis 2013. Le pire, c’est que les manifestants craignent d’éventuels renouvellements de cet embargo qui sera étudié en date du jeudi prochain au conseil de sécurité de l’ONU. Pour le Premier ministre : « Il y a un verrou qui mérite d’être levé, c’est l’embargo qui frappe nos forces de défense et de sécurité ». Puis de poursuivre par ceci : « Le gouvernement respecte l’embargo, alors que les groupes armés reçoivent des armes. Le peuple centrafricain ne peut pas comprendre cette loi de deux poids deux mesures ». Interdites depuis 2013 à se procurer des armes et des munitions de toute forme, les autorités centrafricaines ont, à maintes reprises, demandé la levée de l’embargo en vain. Cette manifestation intervient au moment où les questions relatives au renouvellement de l’embargo feront à nouveau l’objet de discussion au conseil de sécurité de l’ONU le 31 janvier. Au cours de cette manifestation, la France a été ciblée par les manifestants qui ont estimé que c’est elle qui est responsable du maintien de l’embargo sur la Centrafrique.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays