Notre rédaction est allée à la rencontre des citoyens maliens. Cela, pour qu’ils disent sous quel signe ils placent cette célébration en ces temps douloureux de l’histoire de notre pays. Ils se sont exprimés, sociologue, boucher, ménagère, directeurs d’école, agent de transfert de monnaie.
– Drissa COULIBALY, Sociologue :
D. COULIBALY place cette célébration dans le cadre de la paix, du renforcement de capacités de l’armée malienne. Pour lui, il faut un recrutement de masse pour les effectifs de l’armée, que ses recrutements se fassent en respectant les normes requises pour cela, chercher des équipements adéquats pour ces soldats.
Le sociologue se dit d’accord avec la présence des forces étrangères au Mali, mais il pense que les autorités maliennes doivent tout faire pour que les FAMAS assurent la relève au plus vite possible. Normalement c’est eux qui doivent être au premier rang. Certains disent que « Mourir pour le Mali, c’est perdre la vie pour rien ». Je dis non !. Nous tous devons être sur le rempart quand le Mali a besoin de nous. Bonne fête à l’armée malienne.
– Syné DIABATE, directeur de l’école Franco-arabe 2° cycle :
Je place cette célébration sous le sceau du retour de la paix ; l’armée malienne a fait un grand pas vers ça. Des efforts sont consentis par les autorités maliennes, nous le savons, pour la sécurisation du territoire, des personnes et de leurs biens. Mais, il faut redoubler d’efforts pour le bonheur des Maliens. La fermeture de plus de 250 écoles dans les régions du nord nous blesse, il faut leur réouverture le plus vite. Les enfants ne méritent pas ça, ils sont l’avenir de ce pays. Les enseignants et les directeurs de caps doivent impérativement rejoindre leurs postes à tout prix. L’important est surtout qu’ils soient dans les meilleures conditions de travail. Sans la paix et la sécurité, ils ne peuvent pas travailler confortablement. Les forces étrangères doivent venir en aide à celles du Mali, pour relever le défi de la sécurité, souhaite-t-il.
– Alassane CISSE, directeur du premier cycle d’école franco-arabe
Il complète son collègue en disant que l’application du contenu de l’accord de paix, signé le 20 juin 2015, peut permettre au Mali de retrouver la paix. « Nos frères qui ont pris les armes doivent mettre de l’eau dans leur vin, pour que les enseignants, les enfants puissent aller à l’école. Sinon, nous serons tous responsables des conséquences qui peuvent surgir de cette situation. Nous disons, bonne fête à l’armée malienne ».
– Souleymane MAIGA, boucher :
Les pensées ne doivent pas aller à la fête maintenant, mais au retour de la paix. Les militaires sont là, mais l’insécurité persiste toujours dans certaines parties du pays que ça soit au nord, au centre ou au sud. Ce qui veut dire que les autorités doivent redoubler d’efforts. Tous les militaires n’agissent pas de la même façon, c’est ce que je déplore. Je suis très fier de nos militaires, le président seul ne peut pas tout faire, il faut qu’on l’aide, surtout nous les jeunes.
– Alassane DOUCOUNI, agent de transfert de monnaie :
A. DOUCOUNI n’est pas du tout satisfait de la situation actuelle des choses. L’intégrité du territoire n’est pas du tout assurée, parce que Kidal reste jusqu’à présent une équation difficile à résoudre, pense-t-il. Selon lui, les ministres, les responsables, ne doivent pas rester dans les bureaux climatisés, « ils doivent aller sur le terrain pour connaitre les réalités des choses. Cela en vu de trouver des solutions idoines. « Nous disons qu’en même bonne fête à l’armée » souhaite- t-il.
– Fatoumata TOURE, ménagère :
« Nous les femmes, nous ne voulons que la paix parce que nous et nos enfants, sommes les premières victimes de cette crise. Les militaires sont nos maris, nos parents, nos frères, nous les encourageons. Que les autorités les aident à assurer leur mission en les accompagnants comme il faut. Nous sommes de cœur avec nos militaires dans le meilleur comme dans le pire, que Dieu les protège. Bonne fête à l’armée malienne ».
Seydou SYLLA
Maraka Fama
Source: 20 JANVIER
