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Casse du tribunal de la commune IV : La guerre sans merci de Mamadou Ismael Konaté

Le ministre de la justice, Me Mamadou Ismael Konaté, est sur tous les fronts qui font parler au Mali : traque de magistrats pourris, arrestation de Ras Bath, le jugement des 19 jeunes vandales et surtout une possible poursuite contre des meneurs du rassemblement de soutien à Ras Bath. Le garde des sceaux mène un travail d’utilité publique, mais la portée civique de sa détermination reste minée par le climat social délétère qui prévaut au Mali.

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Faisant défiler sur son téléphone portable les photos du jeune homme mort lors de la manif, un des jeunes qui ont pris part à la manif déclare que la justice doit être rendue à tous les niveaux, estimant que la position du ministre de la Justice est injuste. «Et ceux qui ont tiré sur nous à balles réelles ? Nous savons d’où sont venus les tirs, même si le gouvernement refuse de reconnaitre la présence d’armes à feu », déclare le jeune homme, assis pour bavarder devant un kiosque à café.

La seule victime en vie humaine, poursuit le manifestant, était parmi les personnes qui demandaient aux autres manifestants de rester calmes pour éviter des dégâts. «Tout d’un coup des tirs ont retenti ;  dans l’affolement général je l’ai vu ensanglanté, ainsi que d’autres personnes. Nous l’avons amené au centre de santé, mais il avait déjà rendu l’âme », explique-t-il.

Le garde des sceaux tient fermement au jugement des 19 jeunes arrêtés lors de la manifestation de soutien qui a dégénéré le mercredi 17 août. C’est une question d’honneur pour lui qui a surtout ordonné l’arrestation ayant conduit à tout le désastre causé au Tribunal de la commune IV de Bamako.

Ainsi, Mamadou Ismael Konaté a vite fait de couper court à toute spéculation en revendiquant devant la presse la paternité de l’initiative d’arrêter Ras Bath. Détail intéressant, le prévenu qui reste sous contrôle judiciaire n’a pas surtout été libéré par une intermédiation des leaders religieux.

En attendant, les 19 jeunes arrêtés font face à la justice qui doit rapidement décidé de leur sort, sans qu’ils ne deviennent des victimes aux yeux de la majorité des citoyens qui les soutient. Si le verdict venait à se limiter au fait que les casseurs payent ce qu’ils ont cassé, sans peine privative de liberté, peut-être on oubliera très vite l’affaire.

Mais la sévérité promise par le ministre de la Justice pourrait conduire à d’autres rebondissements, surtout que les jeunes qui ont manifesté se disent prêts à en découdre avec le ministre sur le plan judiciaire, en exigeant toute la vérité sur les circonstances du drame survenu.

Mais Mamadou Ismael ne veut pas calculer en lançant une guerre sans merci. Et peu importe que les jeunes puissent être les représentants des masses populaires. Même si ces foules qui fulminent aujourd’hui contre le pouvoir entendent sanctionner politiquement les autorités.

Tout le challenge est de pouvoir donner des leçons de civisme en évitant de créer de nouveaux héros. Le contexte s’y prête, des milliers de jeunes ayant récemment perdu les emplacements de leurs petits commerces et services occupant les voix publiques dans la capitale.

Soumaila T.  Diarra

 

Source :Le Républicain

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