La coopération entre le Japon et notre pays gagne en intensité. C’est le moins que l’on puisse dire. Trois jours seulement après avoir accordé plus de 2 milliards Fcfa pour réhabiliter et équiper l’Ecole nationale de police (voir l’Essor du mercredi 4 mars) le Pays du soleil levant vient confirmer l’accélération de nos relations après la crise que notre pays vient de traverser. Témoin, le lancement vendredi du projet cartes topographiques numériques à 1/5000 de la zone métropolitaine de Bamako, financé par le Japon à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). La cérémonie de lancement s’est déroulée au Grand hôtel sous la présidence du ministre de l’Equipement des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré. C’était en présence de l’ambassadeur du Japon dans notre pays, Akira Matsubara, et du directeur de l’Institut géographique du Mali IGM, Ando Guindo.
Ce projet de deux ans va coûter 3 millions d’euros, soit 1,9 milliard Fcfa. Son objectif : créer des cartes topographiques numériques à l’échelle 1/5000 et des ortho photos couvrant la zone métropolitaine de Bamako et environs. Il permettra aussi un transfert de technologie, afin que l’IGM, porteur du projet, puisse se doter d’une capacité renforcée qui lui permettra de créer et de mettre à jour les données de bases SIG. Ce qui doit aboutir à l’amélioration d’un système d’approvisionnement, de gestion et d’entretien efficient.
Selon les termes du projet, les deux gouvernements ont reconnu la nécessité de la création de cartes topographiques à grande échelle et le transfert de technologie y afférent pour faciliter la mise à jours du schéma directeur de l’urbanisme de Bamako et de sa grande banlieue. Ils ont signé en novembre 2011 un document prévoyant la réalisation d’un projet contribuant à la création de données de base SIG.
Akira Matsubara se dit heureux de voir ce projet enfin décoller après ce que notre pays a traversé comme épreuve depuis 2012. Tout en soulignant son importance pour l’IGM, le diplomate nippon a souhaité voir d’autres organisations profiter de la future carte car elle fournira des informations indispensables à plusieurs secteurs d’activité. Il se réjouit d’avance de voir ce projet contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos populations.
Le ministre Koumaré a salué l’excellence de la coopération existant entre nos deux pays. « La coopération technique entre le Mali et le Japon dans ce domaine, date de 1998 et elle est axée sur la gestion de l’information géographique », a-t-il rappelé. En dix ans de franche collaboration dans ce secteur, des acquis énormes ont été enregistrés dont la réalisation de 48 cartes à échelle 1/50 000 dans la zone de Kita Sirakoro et Bafin Makana, l’acquisition de 4 véhicules tout terrain et de matériels informatiques et la formation de cadres de l’IGM au Japon, a souligné Mamadou Hachim Koumaré.
L’information géographique constitue un levier important dans la prise de décision face aux nombreux défis de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, du cadastre, de l’environnement, de l’agriculture, de l’archéologie, de la gestion des aides et de la communication. A cet effet, le ministre Koumaré a assuré que l’IGM va s’attacher à s’approprier ce projet, afin de poursuivre la réalisation de cartes topographiques numériques fiables et productives pour notre pays.
Lougaye ALMOULOUD
source : L Essor