Le Nigeria a connu un nouveau bain de sang dans l’extrême nord-est du pays. Hier matin, au moins une cinquantaine d’adolescents ont été tués dans l’attentat commis dans leur lycée par un kamikaze déguisé en élève. Un nouvel attentat visant un établissement scolaire attribué aux islamistes du groupe armé Boko Haram.
Ce devait être le rassemblement quotidien des élèves dans la cour du lycée public de garçons de Potiskum. Ce fut un carnage. L’un des pires attribués aux islamistes de Boko Haram.
L’attentat perpétré lundi matin par un kamikaze déguisé en uniforme de lycéen a été, selon plusieurs témoins, d’une rare violence. Les rescapés ont décrit une cour d’école ressemblant à un champ de bataille, jonchée de livres, de chaussures, de sacs maculés de sang, au milieu de corps déchiquetés.
Pas de revendication
L’attentat n’a pas été revendiqué, mais les soupçons se portent sur les islamistes de Boko Haram. Le groupe mène depuis 2009 de nombreuses opérations contre des établissements scolaires publics de l’extrême nord-est du Nigeria, estimant qu’ils transmettent un savoir occidentalisé.
Comme à son habitude, le chef de l’Etat, Goodluck Jonathan, s’est fendu d’un communiqué dans lequel il a condamné « ce meurtre odieux », promettant que son administration mettra la main sur les coupables. Un engagement répété à maintes reprises, sans grands résultats, mais indispensable au vu du contexte politique actuel. Ce mardi, Goodluck Jonathan doit en effet annoncer sa candidature à sa propre succession, et ce en dépit des vives critiques sur l’incapacité de son administration à mettre un terme aux violences dans la région.
Source: RFI