Des étudiants venus pour la plupart des régions dorment à la belle étoile, depuis plusieurs mois, si l’on se fie aux témoignages recueillis à la ‘‘Colline du savoir’’. La raison est due d’une part aux travaux d’innovation de la résidence universitaire et le manque d’argent des étudiants ,d’autre part.
Avant l’ouverture de l’Université de Ségou, tous les nouveaux bacheliers devaient obligatoirement faire le déplacement de Bamako pour leur inscription à l’Université de Bamako. Aujourd’hui encore, ils sont des milliers de nouveaux étudiants de toutes les localités du Mali qui s’inscrivent chaque année dans les universités de Bamako. La plupart de ces étudiants de parents pauvres n’ont pas de logeurs à Bamako et comptent sur les bourses d’études offertes par l’État pour subvenir à leurs besoins.
Pour leur hébergement le Gouvernement à travers le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) met à la disposition des étudiants des résidences dans plusieurs facultés notamment au Poing G à la Faculté de Médecine, à Kabala à la Faculté des Sciences Techniques (FST) et l’Institut Universitaire de Gestion (IUG). Toutes ces résidences étaient en rénovation depuis plusieurs mois.
Il nous revient d’ailleurs que c’est le lundi dernier que les étudiants qui erraient dans la cour de la faculté des Sciences Techniques pendant plusieurs mois ont commencé à être réinstallés.
Certains ont expliqué qu’ils ont passé plusieurs mois sous une tente dans la cour de l’établissement car ils n’avaient pas d’argent pour louer une maison. Cependant, aucun étudiant n’a fait cas d’une mauvaise volonté des autorités de les laisser dehors.
Selon un autre étudiant, ‘‘à la fermeture des campus pour rénovation, il n’y avait pas de cours et la majorité des étudiants sont retournés d’où ils sont venus’’.
Par ailleurs, le CENOU qui est la structure qui s’occupe de toutes les prises en charge des étudiants procède régulièrement à l’entretien des différentes résidences universitaires.
Cependant, les consignes que le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) prodigue aux étudiants pour mieux entretenir les locaux ne sont toujours pas respectées d’où des états de dégradation souvent avancés et qui nécessitent des durées de travaux plus longues.
Mahamane TOURÉ
NOUVEL HORIZON
