Les membres du grin sont curieux de voir comment le Président de la transition, Col Assimi Goïta, va gérer cette bataille qui oppose le Synabef et les deux syndicats de la magistrature. Ils disent suivre avec grand intérêt cette crise dont la gestion sera cruciale pour le bon fonctionnement de la transition.
En effet, l’arrestation de Hamadoun Bah, Secrétaire général du Syndicat national des Banques, Assurances et Établissements Financiers, Microfinances et Commerce du Mali (Synabef) et Secrétaire général adjoint de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le 5 juin 2024, a provoqué une onde de choc dans le paysage syndical. Les répercussions sont déjà considérables.
Selon les membres, le Synabef a déjà paralysé la ville avec son mot d’ordre de grève de 72h en cours et continue de mobiliser massivement ses membres, perturbant les opérations des banques, des assurances et d’autres institutions financières. Surtout à l’approche de la fête de Tabaski, les membres affirment n’avoir d’autres solutions que d’observer la situation tout en espérant un dénouement heureux avant la fête.
Toutefois au grin, ils pensent que si les choses continuent ainsi, elles finiront par paralyser l’économie nationale et exacerber les tensions sociales. Les membres affirment que d’un côté, les syndicats expriment leur soutien indéfectible à Hamadoun Bah, et de l’autre côté, les syndicats de la magistrature, notamment le Sam et le Sylima, menacent de libérer tous les détenus politiques si Bah est relâché. Cette situation place le Président Goïta dans une position délicate alors qu’il est obligé de trancher.
Ibrahima Ndiaye
