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Burundi : au moins quatre jeunes du parti au pouvoir tués à Bujumbura par des rebelles

Au moins quatre Imbonerakure, des membres de la Ligue des jeunes du parti au pouvoir au Burundi, ont été tués et quatre blessés dans la nuit de vendredi à samedi, lors d’une attaque des rebelles dans le sud de Bujumbura, selon des témoignages d’habitants.

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Cette attaque, menée contre une position de la police à Gikoto, sur les hauteurs surplombant à l’est le quartier de Musaga, a été revendiquée par les Forces républicaines du Burundi (Forebu).

Sur son compte Twitter, cette rébellion a affirmé que « 4 policiers » avaient été tués, « 5 blessés » et que « 2 armes et 4 caisses de munitions » avaient été saisies, sans qu’elle n’ait elle-même subi de perte.

Mais, selon de nombreux témoignages d’habitants, les quatre tués seraient en fait des Imbonerakure, les membres de la Ligue de jeunesse du parti présidentiel, le CNDD-FDD, que l’ONU a qualifiée de « milice » et qui est accusée d’intimider les opposants.

Les jeunes gens, et leur quatre compagnons blessés, participaient aux côtés de la police aux arrestations et exécutions de jeunes « criminels » de Musaga, d’après ces témoignages. Le terme « criminels » désigne pour les autorités les insurgés ayant pris les armes contre le président Pierre Nkurunziza.

Un soldat, intervenu avec quelques collègues depuis une position voisine, a été également blessé, selon la même source.

Contacté par l’AFP samedi, le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, s’est refusé à tout commentaire.

Un cinquième Imbonerakure a été tué par balles samedi vers 11h00 à Musaga par un groupe armé, selon une source policière sur place.

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza – réélu en juillet – à un troisième mandat. La société civile et l’opposition jugent ce troisième mandat contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile (1993-2006).

Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, qui a poussé 230.000 personnes à l’exil. La capitale est désormais le théâtre de nombreuses exécutions extrajudiciaires, d’accrochages nocturnes réguliers, tandis que les auteurs d’un coup d’Etat avorté en mai ont promis de renverser le gouvernement par les armes si nécessaire.

Source: Jeune Afrique

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