Six jihadistes dont un chef “activement recherché” ont été “neutralisés” lors d’une opération menée par l’armée burkinabè, dans la zone de Pô, dans le sud du pays, a annoncé vendredi l’état-major des armées dans un communiqué.
“L’opération, qui a nécessité une coordination minutieuse, a permis de neutraliser six terroristes parmi lesquels figurait un leader terroriste activement recherché”, a indique l’état-major des armées.L’opération, “déclenchée depuis plusieurs jours”, “sur la base d’informations précises”, avait pour “but de démanteler un groupe terroriste qui agissait dans la zone de Pô, province du Nahouri”.
“Un important lot d’armement, de munitions, ainsi que des motos et divers effets ont également été saisis”, selon le communiqué.Le chef d’état-major des armées, le général Moïse Miningou, estime que ce “résultat majeur constitue la preuve qu’aucun répit ne sera laissé aux groupes terroristes qui tentent de perturber la quiétude des vaillantes populations”.
Cette opération survient après deux autres dans le nord et le centre nord qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes, selon des bilans officiels qu’il n’était pas possible de confirmer de source indépendante.Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.
Au total, les attaques attribuées aux groupes jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda, d’autres au mouvement Etat islamique, ont fait près de 700 morts depuis début 2015, selon un décompte de l’AFP, et environ 500.000 déplacés internes et réfugiés, d’après l’ONU.Sous-équipées et mal entraînées, l’armée, la police et la gendarmerie de ce pays pauvre d’Afrique de l’ouest sont incapables d’enrayer les attaques jihadistes, qui se sont intensifiées en 2019 jusqu’à devenir quasi quotidiennes.Pour tenter de faire face à ces attaques récurrentes, le président burkinabé Roch Marc Christian a appelé début novembre “à la mobilisation générale contre le terrorisme” et annoncé “le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace”.
AFP