Hussaini, 14 ans (dont le vrai nom a été changé pour protéger son identité) écoute une leçon à la radio à Dori, au Burkina Faso.
L‘école de Hussaini a été détruite par des militants l’année dernière, l’obligeant ainsi que sa famille à fuir leur village du nord du Burkina Faso. Et depuis, il n’a pas remis les pieds dans une salle de classe.
“Nous étions en classe quand nous avons entendu des explosions, des coups de feu. Et j’ai eu peur. Crier, crier, nous avons entendu courir. Les professeurs sont venus et ont couru, puis il y a eu des tirs”, a-t-il déclaré.
Hussaini fait partie des nombreux enfants qui participent au programme pilote de l’agence des Nations Unies pour l’enfance. L’organisme dispense au quotidien des leçons gratuites aux élèves déplacés, grâce à des enregistrements radio.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui les violences au Burkina Faso depuis 2018, alors que la violence s’intensifiait dans la région du Sahel, une situation a permis à des groupes armés de perpétrer des attaques à répétition contre des villages, principalement dans le nord du pays près des frontières avec le Mali et le Niger.
Selon l’UNICEF, près de 2 millions d’enfants sont privés d‘éducation dans la région du Sahel en raison de la violence et de l’insécurité.
Dans le cadre du programme d’éducation à la radio, les enfants déplacés comme Hussaini ont accès à des facilitateurs qui les aident à apprendre.
« L’école de radio est comme l’école », a ajouté Hussaini.
L’UNICEF s’emploie à soutenir les programmes alternatifs d’apprentissage, notamment les centres d’apprentissage communautaires, les programmes scolaires et les technologies de la radio. L’organisme fournit également des outils aux enseignants travaillant dans des lieux dangereux ainsi qu’un soutien psychosocial aux écoliers.
Les enfants de ces zones touchées par les conflits représentent 1/4 de ceux ayant besoin d’aide humanitaire dans le monde.
REUTERS