NEWSROOM (ADV) – Des affrontements intercommunautaires ont fait 46 morts cette semaine au Burkina Faso. Les tensions dégénèrent en violences entre Peuls, dont certains, ont rejoint des groupes jihadistes, qui, depuis le Mali se sont propagés au Burkina, donnant prétexte à des représailles sanglantes sur fond de conflits terrestres intercommunautaires, rapportent des médias locaux.
A peu près au même moment en ce début d’année, deux raids meurtriers ont touché cette communauté. Au Mali, l’attaque menée contre un village par des chasseurs traditionnels dozos a fait 37 morts mardi. Au Burkina, au moins 46 civils ont été tués entre mardi et mercredi après l’attaque du village de Yirgou (Centre) attribuée aux jihadistes.
La communauté peule est soupçonnée par la communauté Mossi, majoritaire au Burkina, d’être en intelligence avec les terroristes.
“Un des objectifs recherchés par les terroristes est de porter atteinte à la cohésion nationale”, a estimé le porte-parole du gouvernement également ministre de la Communication. “Il faut ramener le calme au sein de nos communautés”.
Il a indiqué que les autorités avaient pris des mesures sécuritaires très strictes pour protéger les populations, ramener le calme et porter assistance aux personnes qui, par crainte, ont quitté leur localité dans des conditions difficiles.
Lundi, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a décrété l’état d’urgence dans plusieurs régions du pays pour contrer la menace terroriste des islamistes armés.
Le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. D’abord concentrées dans le Nord du pays, elles se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin.
Source: africandailyvoice