Dans une publication sur la toile, Dramane Dembélé a fait savoir que le Mali a raté une occasion en or pour se faire de l’argent. Avec la mine de Sadiola qui est entrée dans sa dernière phase, les autorités maliennes pouvaient mobiliser pas moins de 5 milliards de dollars en rachetant la mine aux géants du secteur qui s’apprêtent à plier bagage avec l’épuisement des réserves.
Et le consultant de faire une révélation troublante sur un accord dont les contours restent flous pour beaucoup d’observateurs du secteur. Selon Dramane Dembélé, en 2012, le ministre malien des Mines Amadou Touré et le président du conseil d’administration de la société de la mine d’or de Sadiola(SEMOS) Cristian Rampa ont signé l’avenant N° 2 portant exploitation du sulfureux profond de la mine d’or de Sadiola, une aubaine de 120 tonnes d’or, jusqu’en 2025. D’où des questions que pose Dramane Dembélé sur les aspects compromettants sans y apporter des réponses. Qui sont derrière l’acquisition des 82 % de Sadiola par Allied, une société basée à Abu Dabi, avec la modique somme de 50 milliards de FCFA ? Or, selon l’expert, « les immobilisations corporelles valent plus que de 150 milliards de F CFA et un capital dormant de 120 tonnes d’or ».
Le consultant s’est aussi interrogé pourquoi le Mali n’a pas usé de son droit de péremption pour être propriétaire à 100% de Sadiola. Même si la mine de Sadiola est en phase terminale, elle reste rentable avec des centaines de millier de tonnes d’or en réserve. L’ingénieur des mines estime que les firmes qui détiennent une part importante dans la mine de Sadiola pourraient céder le « filon d’or » pour une somme symbolique, surtout que les obligations environnementales et sociales constituent des poches de dépenses que les investisseurs craignent le plus en fin de service.
Le spécialiste et consultant pense que la jurisprudence de la mine de Yatela aurait pu servir de source d’inspiration aux autorités maliennes. Cette mine en fin de vie a été rachetée par le gouvernement malien qui en a maintenant la propriété exclusive. C’est dire que tout ce qui sort de cette mine appartient au Mali qui hérite de toutes les installations industrielles et mécaniques.