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Boko Haram promet d’empêcher l’élection présidentielle au Nigeria

À six semaines de la présidentielle et des législatives au Nigeria, le leader de Boko Haram a promis d’empêcher la tenue des scrutins. Des menaces qui interviennent alors que des violences ont fait une quarantaine de morts dans le pays.

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Le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle au Nigeria dans une vidéo diffusée mardi 17 février, alors que deux attentats-suicides, attribués aux islamistes, et des violents combats dans le nord-est du pays ont fait une quarantaine de morts.

“Cette élection n’aura pas lieu même si nous sommes morts. Même si nous ne sommes pas vivants, Allah ne va jamais vous permettre de faire cela”, a déclaré Abubakar Shekau dans ce qui semble être la première vidéo diffusée par le groupe islamiste sur le réseau Twitter, signe d’un changement de tactique dans sa communication. Initialement prévus le 14 février, les scrutins présidentiel et parlementaire ont été reportés au 28 mars, en raison de difficultés logistiques et des attaques de Boko Haram dans le nord-est.

Le Sud touché par les violences

Ces menaces interviennent après un mardi meurtrier. De violents combats et des attentats ont fait une quarantaine de morts, essentiellement dans le nord-est, région sous la menace constante des islamistes de Boko Haram mais aussi dans le sud, jusqu’alors relativement épargné par les violences pré-électorales.

En fin d’après-midi, sur la route de Maiduguri (nord-est du Nigeria) de violents combats ont également opposé armée tchadienne et combattants de Boko Haram, selon une source militaire tchadienne. Deux soldats tchadiens et “plusieurs” islamistes ont été tués à 90 km de la capitale de l’État de Borno, ancien fief de Boko Haram.

Un peu plus tôt dans la journée, une attaque perpétrée par trois kamikazes a fait 36 morts dans le village de Yamarkumi, à 4 km de Biu (nord-est), selon une source hospitalière.

Moins de trois heures plus tard, un kamikaze s’est fait exploser à Potiskum, capitale économique de l’État de Yobe. L’homme a fait irruption dans un restaurant et y a déclenché sa bombe, tuant le directeur et un serveur, selon diverses sources, qui ont fait état de 13 blessés graves.

Dans le sud du Nigeria, également en fin d’après-midi, une explosion et des coups de feu ont retenti au cours d’un meeting du principal parti de l’opposition à Okrika, une ville de l’État pétrolier de Rivers (sud). Un policier a été tué par balles et un journaliste blessé après avoir été poignardé. Quatre autres policiers ont été grièvement blessés.

Défi impossible ?

Alors que les autorités nigériannes ont indiqué vouloir vaincre militairement Boko Haram avant la tenue des élections du 28 mars, ces dernières violences viennent alimenter les doutes quant à une possible défaite en six semaines d’un groupe islamiste actif depuis plus de six ans.

L’armée nigériane s’est montrée incapable d’enrayer cette insurrection, devenue un enjeu majeur des élections, menaçant de coûter sa réélection au chef de l’État, Goodluck Jonathan, 57 ans.

Boko Haram contrôle actuellement des pans entiers de territoires dans le Nord-Est et a étendu ses attaques à trois pays voisins du Nigeria : Cameroun, Niger et Tchad.

Ces trois pays ont engagé des troupes qui combattent le groupe aux frontières du Nigeria. Le Tchad, puissance militaire régionale, est intervenu militairement contre les islamistes sur le sol nigérian. Et le 7 février, ils ont convenu, avec le Bénin, de mobiliser 8 700 hommes dans une force régionale contre les insurgés.

Lundi, l’Afrique centrale, réunie à Yaoundé pour élaborer une stratégie de lutte contre Boko Haram, s’est engagée à apporter une “aide d’urgence” de près de 75 millions d’euros aux pays engagés dans cette guerre, principalement le Cameroun et le Tchad.

Le “tombeau de Boko Haram”

Au Niger, des rassemblements inédits contre Boko Haram ont été organisés à l’appel de la coalition au pouvoir dans plusieurs villes, dont Niamey, selon des habitants. “Le Niger sera le tombeau de Boko Haram”, a lancé le président nigérien Mahamadou Issoufou aux manifestants.

Mardi soir, l’armée nigérienne a annoncé avoir déjoué un attentat-suicide à proximité de Diffa (sud-est), ville déjà visée par plusieurs attaques. Le kamikaze a été abattu avant d’avoir activé sa charge explosive à Bagara, un poste militaire avancé près de Diffa.

Le Cameroun, qui a affirmé détenir à Maroua (nord) plus de 1 000 personnes suspectées de liens avec les islamistes, utilise des drones pour recueillir des renseignements sur les positions nigérianes de Boko Haram, selon des sources militaires camerounaises.

Avec AFP

Source: France24

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