Laurent Fabius a achevé sa tournée en Afrique par le Niger. Il a été reçu ce dimanche midi par le président Mahamadou Issoufou. Contre le fléau de Boko Haram, il a répété son souhait de voir le Conseil de sécurité de l’ONU légitimer la future force africaine de quelque 8 700 hommes, force qui doit être déployée dans la zone d’ici le 1er avril. Mais Mahamadou Issoufou est allé encore plus loin.
Avec notre envoyé spécial à Niamey, Christophe Boisbouvier
Le président Mahamadou Issoufou propose que cette future force africaine anti-Boko Haram de quelque 8 700 hommes passe carrément sous la bannière de l’ONU et devienne une force mixte à la fois Union africaine et ONU sur le modèle de l’Amisom, la force mixte qui opère contre les shebabs de Somalie à partir de Mogadiscio.
Une proposition ambitieuse de laquelle on est encore loin. Pour l’instant, l’objectif est que le Conseil de sécurité des Nations unies donne le feu vert à cette force africaine anti-Boko Haram et lui donne la légitimité nécessaire pour qu’ensuite une conférence des donateurs puisse être organisée et que tous les financements nécessaires soient trouvés.
Ce midi, Mahamadou Issoufou et Laurent Fabius ont aussi parlé de l’aide tactique que l’armée française peut apporter dans l’urgence au Niger face aux attaques de Boko Haram qui se multiplient. Pour cela, une unité du dispositif français Barkhane vient d’être installée à Diffa, dans le sud-est du Niger, et l’armée française promet de multiplier les échanges de renseignement avec les troupes africaines au sol.